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Marc Berrebi, directeur fondateur d’e-Device : “Un investisseur doit avoir des garanties”

Le spécialiste de l’internet embarqué justifie le succès de sa levée de fonds.

Le spécialiste de la connectivité internet multiterminaux E-Device vient de lever 13 millions d’euros (85,27 millions de francs). Ce second tour de table regroupe de nouveaux investisseurs tels 3i, actuellement en difficulté, ou ABN Amro, et les investisseurs historiques, Vertex Technology Fund, la Compagnie financière Edmond de Rothschild et quelques business angels. Marc Berrebi, PDG et fondateur de la société, revient sur les conditions et la mise en ?”uvre de cette levée de fonds.Les capital-risqueurs garantissent leurs investissements par des clauses de plus en plus protectrices ?” abusives, selon certains. Comment s’est passée votre levée ?Nous n’avons rien vu d’anormal. S’il y avait eu des clauses proportionnelles au résultat, nous n’aurions même pas commencé les négociations. Par rapport au premier tour de 3,5 mil-lions d’euros, en juillet 2000, il est vrai que nos investisseurs nous demandent davantage de visibilité sur nos choix stratégiques. Je m’attendais même à ce qu’ils soient plus exigeants dans leur due diligence [audit, ndlr]. Quant au concept des liquidation rights?” ces clauses qui octroient des conditions préférentielles aux investisseurs en cas de liquidation ?” il ne me gêne pas. Un bailleur de fonds doit avoir des garanties. J’ai travaillé aux États-Unis où ces clauses concernent la majorité des jeunes pousses. Elles n’empêchent pas le succès. En revanche, il serait choquant qu’un entrepreneur ayant fait perdre des millions à sa société puisse obtenir de l’argent en cédant sa société.Vous avez une structure à New York. Votre développement aux États-Unis ne va-t-il pas souffrir de la conjoncture ?Nos équipes ont souffert au niveau humain, d’autant que nos locaux se trouvent au-dessus de Grand Central [au c?”ur de Manhattan, non loin du World Trade Center, ndlr]. Du fait de la conjoncture économique, certains projets seront retardés. Mais cela ne nous nuira pas à long terme, car nous sommes sur un marché incontournable. Selon IDC, 480 millions de terminaux seront connectés en 2005.Pourtant le marché de la domotique tarde à décoller…Nous avons des applications domotiques, comme la cafetière qui permet d’envoyer des e-mails, conçue avec Lavazza. Mais notre cible est beaucoup plus large. Nous travaillons sur des domaines où les retours sur investissement sont rapides. On peut facilement chiffrer l’économie réalisée si on remplace la visite d’une personne pour relever un compteur d’eau par une transmission par e-mail. Le problème de la domotique, cest de savoir combien vous êtes prêt à payer pour allumer votre chauffage à distance ? Le prix de ces “gadgets” baisse. Il finira bien par être en adéquation avec les attentes des utilisateurs.

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Hélène Puel