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LVMH emmène l’étude Tajan vers le Web

La première association de commissaires-priseurs de France vient de passer dans les griffes de LVMH, le géant du luxe, par l’intermédiaire de sa filiale anglaise Phillips, numéro 3 mondial de la vente aux enchères.

Cette acquisition permet ainsi à Tajan d’étendre ses lieux de vente au monde anglo-saxon. Pour LVMH, c’est surtout l’occasion d’augmenter son catalogue d’objets d’art, avec comme ambition avouée de les mettre aux enchères sur Internet.Dans ce domaine, le PDG de LVMH, Bernard Arnaud, n’en est pas à son premier investissement puisqu’il est présent, via Europ@web, dans les sites d’enchères entre particuliers, QXL, Aucland et aussi d’oeuvres d’art avecArtPirce.com. Selon l’AFP, Bernard Arnault aurait également voulu couper l’herbe sous le pied du géant américain eBay, qui espérait s’emparer de l’étude Tajan.En comparaison, cette dernière a réalisé un chiffre d’affaires de 467 millions de francs en 1999 pour une vente moyenne de 500 000 objets par an. Alors qu’eBay affiche 400 000 objets vendus par jour sur son site, pour un chiffre d’affaires de plus de 1,4 milliard de francs.Enfin, LVMH doit également compter sur les ambitions et les projets Internet des vétérans des enchères traditionnelles comme Christies ou Sotheby’s. Mais, avant de pouvoir faire passer les objets de l’étude Tajan sur le Net, LVMH devra attendre que la loi française prévoyant l’arrêt du monopole des commissaires-priseurs s’étende également à la vente sur Internet.Et ce n’est pas pour tout de suite : “La loi devrait être votée dans les prochains mois, mais aucune date précise nest encore fixée.”

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La rédaction