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L’opto-électronique, la nouvelle marotte des investisseurs

RHK est une société d’études de marchés basée à San Francisco, spécialisée dans les technologies opto-électroniques. A NFOEC (National Fiber Optic Engineers Conference) qui se déroulait…

RHK est une société d’études de marchés basée à San Francisco, spécialisée dans les technologies opto-électroniques. A NFOEC (National Fiber Optic Engineers Conference) qui se déroulait à Denver, John Ryan, son responsable de la prospective, présentait quelques unes des conséquences économiques de la pénétration rapide des technologies optiques dans les infrastructures de réseaux. “Elles ne sont plus réservées simplement au longue distance national, mais elles s’infiltrent à la fois dans les réseaux métropolitains et dans les réseaux internationaux. Le futur est probablement tout optique”, dit il.
Cette tendance crée une très forte demande en composants et en systèmes de c?”ur de réseaux, à laquelle répond un secteur industriel aujourd’hui encore en pleine gestation. L’analogie avec l’état de l’industrie de l’informatique il y a trente ans était fréquemment citée dans les allées de la conférence. Constatant le besoin de nouveaux produits intégrés, moins chers et plus puissants, dont le but sera d’augmenter la flexibilité et la granularité d’un réseau de plus en plus orienté vers le service à la demande, John Ryan indiquait que c’est à la périphérie des réseaux optiques que les innovations les plus importantes sont encore à venir.
Mais, à l’instar de ce qui s’est passé avec Internet, le monde des investisseurs a déjà mis ce secteur au centre de ses préoc- cupations alors qu’aucune mesure de référence n’est encore apparue pour fournir les guides nécessaires. La comparaison des 96 milliards de dollars de valorisation boursière de JDS Uniphase avec les 89 milliards de dollars de Sony montrait bien les difficultés de jauger cette industrie neuve, dont il prévoit qu’elle générera des milliards de dollars de capitalisation. Déjà, des flots de capitaux aventureux se sont déversés sur le secteur et les opérations de fusion et d’acquisition vont bon train.
Entre janvier et juin 2000, il y a eu 22 rapprochements de sociétés, soit 4 fois plus que sur la même période l’année dernière. Ils ont portés sur un montant total de 28 milliards de dollars soit 70 fois plus.
Une autre originalité de cette industrie est sa grande volatilité géographique. Elle semblerait en effet échapper à la Silicon Valley et aux Etats-Unis puisque sur les 14 transactions de rapprochement effectuées en 1999, seulement quatre concernaient des entreprises non-américaines.

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Alain Baritault à Denver