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Loïc Le Meur refait surface avec Seesmic

Désormais installé à San Francisco, le blogueur et entrepreneur peaufine un futur site de partage de vidéos, qu’il construit au jour le jour grâce aux commentaires de ses testeurs.

Cette fois,
Loïc Le Meur ne veut plus suivre, mais innover. Il est venu s’installer à San Francisco, avec femme et
enfants, pour lancer un nouveau projet, baptisé
Seesmic. L’envie lui trottait dans la tête depuis dix ans : la Silicon Valley était le terrain de jeu incontournable pour celui que l’on connaît en France comme l’ancien responsable Europe
du site de blogs Six Apart et comme l’organisateur de
la conférence Web 3.Loïc Le Meur raconte son défi américain, qui fonctionne en bêta privée pour le moment. ‘ Entre le contenu professionnel de la télé et YouTube, il n’y a rien. Mais il y a une passion pour la conversation
sur les blogs, Twitter, Facebook. Je voudrais créer le JT de 20 heures de mes amis, fait par des passionnés. Seesmic est le logiciel social qui permet de gérer ses conversations vidéo ‘,
explique-t-il, installé dans ses
bureaux qui sentent la peinture fraîche dans le quartier branché de Potrero Hill, à San Francisco.

Lancement prévu dans quelques mois

Pour l’instant, 200 testeurs ont été invités à essuyer les plâtres. Ils postent leurs vidéos saisies directement avec leur webcam ou hébergées sur d’autres sites comme YouTube ou Dailymotion. Sur Seesmic, ces missives
vidéo sont partagées, commentées et notées pour faire émerger les meilleures, dans la meilleure tradition du contenu généré par les utilisateurs chère au Web 2.0. Deux membres de l’équipe sont chargés d’éditer un
‘ zapping ‘ de Seesmic tous les jours. ‘ Je voudrais avoir une centaine de chaînes dans un an ‘, annonce Loïc Le Meur, qui croit au succès de son entreprise.‘ On n’est plus en 1999. Si je dis à Nike ou à Asics que j’ai 100 000 accros de course à pied qui se connectent tous les jours avec des vidéos de qualité presque professionnelle, évidemment
qu’ils seront intéressés ‘,
espère le fondateur de Seesmic.Pour l’instant, Seesmic emploie quatre personnes à San Francisco, un directeur technique à Paris et une équipe de développement en Roumanie. Et 200 testeurs qui soumettent leurs désirs quand ils imaginent une nouvelle
fonction qui leur faciliterait la vie. Ces désirs, soumis au vote de la communauté, guident le développement de Seesmic. Pour les autres, et en attendant le lancement prévu dans quelques mois, Loïc Le Meur diffuse tous les jours sur le site de
Seesmic la chronique filmée de sa nouvelle aventure.

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Isabelle Boucq, à San Francisco