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Linux arrive sur la Switch avec la promesse de jeux pirates… et Nintendo n’y peut rien

Profitant d’un bug impossible à patcher de la puce Nvidia Tegra X1 qui motorise la console de Nintendo, les hackers ont installé Linux sur la Switch. Ce qui ouvre la porte à tous les bidouillages. Et au piratage des jeux.

Dans combien de temps verra-t-on arriver les premiers jeux piratés sur Switch ? C’est sans doute une simple question de mois : des hackers de l’équipe fail0verflow ont en effet réussi à installer le système d’exploitation GNU/Linux sur la nouvelle console de Nintendo, comme le met en lumière TechCrunch.
D’où vient la faille ? C’est là que ça coince : du processeur lui-même. C’est en effet au cœur du Tegra X1, la puce ARM tout-en-un (SoC, Silicon on a Chip) de Nvidia que les bidouilleurs ont trouvé une faille, plus précisément dans sa ROM de démarrage. Ce code en lecture seule (ROM signifie Read Only Memory) est injecté dans la puce une fois que celle-ci est techniquement opérationnelle et ne peut plus être édité a posteriori.

En clair, les équipes de fail0verflow ont trouvé une faille impossible à corriger dans les Switch déjà produites et qui, selon ce tweet, ne demande même pas de modification matérielle de la console pour être exploitée.

La menace des jeux piratés

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En installant un système d’exploitation tiers, les hackers vont pouvoir détourner la console de son utilisation première – un défi plutôt sympa en soi – mais qui va aussi permettre à d’autres hackers de fouiller dans les entrailles de la machine, ce qui mène invariablement dans le monde des consoles à l’exécution de jeux piratés. Un coup dur pour Nintendo qui va sans doute jouer au jeu du chat et de la souris avec les consoles ainsi modifiées lors de ses mises à jour système.

Une nouvelle ROM pour le processeur

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Impossible à réparer, cette faille peut être évitée sur les prochaines machines en modifiant le code de la ROM de démarrage du processeur. Nvidia va donc devoir identifier la faille, développer un nouveau code (une étape sensible puisque, comme nous l’avons dit, on ne peut plus le modifier par la suite), puis mettre ce code dans des puces de test avant de le mettre en production industrielle.

Des étapes qui prendront du temps… un temps qui joue (toujours !) en faveur des hackers.

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