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Limoges, un cas d’école pour le bureau virtuel de l’Education nationale

Les ‘ environnements numériques de travail ‘ ou bureaux virtuels prônés par l’Education nationale commencent à fleurir sur le terrain. A l’image de Limoges, qui inaugure mardi 7 septembre son
‘ portail éducatif des écoles ‘.

En mars 2003, la ville de Limoges lançait une expérience pilote de ‘ classe mobile ‘. Le principe était simple : équiper un établissement (le groupe scolaire Vigenal) de seize ordinateurs portables,
d’une imprimante couleur, d’un scanner, d’un vidéo-projecteur et d’un appareil photo numérique. Le tout stocké sur un chariot et mis à la disposition de l’équipe pédagogique.Cette année, l’expérience est étendue à 16 établissements sur les 71 que compte la ville. Mais Limoges ne s’arrête pas là et s’engage dans un tout autre projet : la mise en place d’un ‘ portail éducatif des
écoles ‘. Une déclinaison locale des ‘ bureaux virtuels ‘, annoncés par le ministère de l’Education nationale en cette rentrée 2004.L’initiative sera disponible en ligne à compter du 7 septembre. Cet intranet éducatif est le fruit d’une collaboration assidue entre les services de la ville de Limoges, l’Education nationale et la Caisse des dépôts et
consignations (CDC). L’investissement est conséquent, 3,85 millions d’euros pour la période 2003/2006, mais l’ensemble promet de changer en profondeur le comportement de la communauté éducative.

Un portail d’échange pour les profs, les élèves et les parents

En début d’année, chaque élève (ils sont 2 000 à ce jour) reçoit un code et un mot de passe pour accéder au portail. Une fois sur le site, l’élève dispose d’un accès messagerie, d’un annuaire, de la possibilité de gérer son emploi
du temps ou encore d’un bureau personnalisé, pour stocker ou consulter des fichiers partagés mis en ligne par sa classe ou son école.Sur le papier, ces services sont assez classiques, mais ils recèlent des possibilités quasi infinies. ‘ Il s’agit de faire naître un véritable travail collaboratif au niveau de la classe, explique
Monique Boulestin, adjointe au maire de Limoges, chargée des nouvelles technologies. Cela permet, par exemple, aux élèves de s’entraider pour résoudre un problème. ‘ Mais le portail éducatif peut aussi faire
office de soutien scolaire en dehors des heures de cours. Un simple mail envoyé par l’élève à son enseignant suffit.Côté professeurs justement, ce type de projet leur permet d’explorer de nouvelles voies pédagogiques (mises en commun de ressources, accès au réseau des bibliothèques municipales…) et de travailler à redéfinir le rapport à la
communauté éducative. Certains accès sont également réservés à des groupes de travail, créés à l’initiative des directeurs d’écoles et/ou des enseignants (avec des outils tels que le chat, des forums thématiques ou des liens de
diffusion).Pour les parents, le nouveau portail est aussi synonyme de gain de temps. Ils ont ainsi la possibilité d’inscrire en ligne leur progéniture, après avoir consulté la liste des écoles communales de Limoges et leur situation géographique.
Toujours dans le domaine des téléprocédures, de nouvelles fonctionnalités viendront enrichir le contenu du portail dans le courant de l’année 2005. Les directeurs d’établissements pourront, par exemple, transmettre leurs demandes (acquisition de
mobilier, commandes de fournitures, travaux à effectuer) aux services municipaux. Au final, le portail éducatif devrait rapidement trouver un écho certain.Par ailleurs, à l’horizon 2006 la quasi-totalité des 71 écoles de Limoges (soit près de 9 000 élèves), disposeront d’une ‘ classe mobile ‘, sur le modèle de celle expérimentée en 2003 au groupe
scolaire Vigenal.

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Philippe Crouzillacq