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Licenciée pour faute grave à cause de son blog

La réceptionniste d’un hôtel de Reims a été congédiée après avoir publié des chroniques relatant des anecdotes de sa vie professionnelle.

Tenir un blog peut attirer des ennuis, professionnels en tout cas. Une réceptionniste d’un hôtel de Reims appartenant au Groupe Accor vient d’être licenciée pour faute grave. Le motif ? Elle publiait des chroniques humoristiques dans lesquelles elle relatait la vie de l’établissement, en retranscrivant des conversations entre collègues. Cela n’a pas du tout plu à sa direction.

« Dans la lettre de licenciement pour faute grave, on me reproche, outre de venir au travail avec mon ordinateur portable rose, de mettre en péril la sécurité de l’hôtel [en raison des photos prises dans l’établissement, NDRL] et de nuire à mes collègues, a indiqué la jeune femme à l’AFP. Ce que j’écris est de la fiction ! »

Une fiction inspirée de faits réels

Regroupés dans le blog « La minute blonde » sur LePost.fr, ces billets mettaient en scène des personnages affublés de pseudonymes tels que Truque, Machine ou encore M. Tetedenoeud. Selon la bloggeuse, les anecdotes étaient présentées comme des fictions. « J’ai construit ces chroniques comme des dialogues de sitcom qui racontent la vie plus ou moins conflictuelle du monde du travail (…) Même si je me suis inspirée de la réalité, j’ai toujours veillé à respecter l’anonymat de mes personnages et j’ai systématiquement flouté, sur les images, ce qui aurait pu permettre d’identifier l’hôtel. »

Aujourd’hui, les billets mis en cause ont été supprimés. La bloggeuse n’a pourtant pas renoncé à écrire. Elle tient désormais « La minute qui dérange ». Un autre blog où elle raconte ses humeurs, et la vie de personnages… dans un café. Entre autres saynètes, l’internaute peut y lire celle où elle explique sa mise à pied à Doucette, la patronne du troquet.

La réceptionniste, qui comptait en moyenne 40 000 adeptes quotidiennement sur son premier blog, a l’intention de porter plainte pour licenciement abusif. A l’heure où nous écrivons ce papier, Accor n’a pas répondu à nos appels.

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Hélène Puel