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L’expertise des quinquagénaires prisée par les start up

Spécialisé dans le recrutement de cadres quinquagénaires, le cabinet Hommes et Missions publie depuis le 20 janvier les offres d’emploi sur son site Internet. Sur une cinquantaine d’annonces, on compte seulement un DI, un consultant en progiciel et un chef de projet informatique. Un paradoxe, quand les entreprises high-tech disent privilégier les recrutements de candidats expérimentés.

“Les entreprises n’ont pas le réflexe de recruter des quinquagénaires, affirme Marc Bernardin, le directeur général d’Hommes et Missions. Dans leur esprit, l’informaticien doit avoir au plus trente-cinq ans.” Conséquences parfois surprenantes : “Parmi les candidats, nous avons eu le numéro deux de Microsoft France, qui a cherché un poste pendant un an. Et il n’exigeait pas un salaire astronomique.” Le salaire demandé est en effet souvent rédhibitoire.
Les autres cabinets de recrutement nuancent ce constat. Selon Stéphane Chabert, directeur de Steven Andrews Europe, spécialisé dans le secteur high-tech, un consultant de cinquante ans a pour lui la crédibilité, notamment parce qu’il a souvent su capitaliser sur une expertise acquise au fil de projets.
Même commentaire chez Péreire Conseil : l’expertise est un atout. “Il existe des opportunités au sein des start up à des postes de manager, ajoute Sandra Pavlowsky, consultante de ce cabinet. Surtout au moment du démarrage, où elles ont besoin de s’appuyer sur l’expérience de quelqu’un.” Mais intégrer une SSII reste difficile : “Elles embauchent des managers de trente ou quarante ans, pas plus. Pas forcément pour leurs compétences, mais pour leur potentiel, car ce sont des sociétés en développement.” Elles recrutent donc en anticipant sur leurs besoins

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Arnaud Devillard