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Les spécialistes de la technologie pure dans l’impasse

Les travaux sur l’an 2000 ont introduit une rupture entre, d’un côté, les ingénieurs d’études capables de couvrir tout le cycle de développement et, de l’autre,…

Les travaux sur l’an 2000 ont introduit une rupture entre, d’un côté, les ingénieurs d’études capables de couvrir tout le cycle de développement et, de l’autre, les programmeurs et les développeurs de base. Ces derniers, spécialisés dans un seul langage, Cobol, C, C++ ou assembleur, ont des raisons de s’inquiéter pour leur avenir. Ceux qui se sont familiarisés avec les langages événementiels, comme Visual Basic, NSDK et autres L4G, ont plus de chances de s’adapter aux nouvelles demandes du marché. Mais la plupart des ateliers de génie logiciel et les outils de développement actuels génèrent automatiquement du code. La connaissance d’un langage de programmation ne représente donc plus un atout, sauf si elle se complète d’une expertise technique (objets, bases de données, middlewares, etc.) et, surtout, fonctionnelle. Exit les armadas de cobolistes, de spécialistes du C et autres administrateurs de bases de données.Le métier de simple développeur sera de plus en plus souvent externalisé et mutualisé, au profit des fonctions de concepteur et d’architecte, ou en relation avec les utilisateurs. “Une entreprise qui externalise son informatique conservera quelques informaticiens en interne, dont l’un des plus précieux est l’architecte du système d’information”, affirme Roland de Conihout, directeur infogérance chez Experian. Les métiers traditionnels de chef de projet et d’administrateur d’applications ou de bases de données évoluent également.Les systèmes distribués ont aussi fait naître de nouveaux métiers très prometteurs, comme le concepteur de systèmes distribués, le développeur d’interfaces et l’analyste fonctionnel. “Il y a de moins en moins de codage et de plus en plus d’interfaces à développer en raison de la réutilisation de composants au sein d’une même application”, explique Franck Lechef, consultant en architecture distribuée chez Valtech. Le gestionnaire de référentiel de données, d’objets ou de composants va devenir incontournable dans les entreprises mettant en place ces architectures. “Comme la gestion de référentiel nécessite souvent la pratique du langage XML, le métier de gestionnaire peut évoluer vers celui de rédacteur de standards, ajoute Franck Lechef. Ce dernier aura pour mission de définir et de rédiger les standards de communication entre les systèmes d’information à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise.”Enfin, les entreprises ont pris conscience de l’importance des tests avec les projets liés à l’an 2000, mais, contrairement à la programmation, cet engouement ne devrait pas s’éteindre avec le siècle. “Les entreprises comptent renforcer cet axe au-delà de 2000, souligne Antoine Aronin, DG dAlgoriel. Le test est un véritable métier avec une organisation, des méthodes et des compétences dédiées.”

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Anne-Françoise Marès