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Les salaires du jeu vidéo se dévoilent

L’association Jiraf vient de publier une étude sur les salaires de cette industrie. En 2003, la rémunération moyenne mensuelle s’élevait à 2 425 euros brut, en hausse de 6 % par rapport à 2002.

Il a 28 ans. Il bénéficie, dans 69 % des cas, d’un contrat à durée indéterminée. Il gagne près de 2 500 euros brut par mois. Il travaille, près de neuf fois sur dix, dans une petite entreprise. Et il a effectué deux
à trois années d’études supérieures. Lui, c’est le salarié type de l’industrie du jeu vidéo, tel que l’a révélé un sondage sur les salaires organisé par l’association
Jiraf. Un lui très masculin, 94 % des employés interrogés étant des hommes.143 professionnels du jeu vidéo ont répondu aux questions posées. Le récent
rapport Fries estimant à un millier le nombre d’employés de ce secteur, il s’agirait donc d’un échantillon de plus de 10 % de la population concernée. Suffisant pour dresser un
premier panorama.Le salaire moyen annuel 2003 se monte à 29 095 euros brut, en progression de 6 % par rapport aux 27 392 euros de 2002. Des différentes familles de la profession, les graphistes sont les principaux bénéficiaires
de cette augmentation, avec une hausse des salaires de 10 %. Surtout les plus jeunes d’entre eux. Les salariés actifs dans l’industrie du jeu vidéo depuis moins de deux ans ont en effet vu leur rémunération progresser de 23 %, la plus
forte hausse tout niveau d’expérience confondu. Mais il ne s’agit ici que d’un rattrapage. Le salaire pour un débutant vient tout juste de retrouver son niveau de 1999, après trois années consécutives de baisse.En revanche, pas de statistique côté vétérans. ‘ Très peu ont répondu, explique Nicolas Perret, président de Jiraf. Dans ce métier, les conditions de travail sont dures, les heures
supplémentaires nombreuses et mal payées, les salaires moyens. Beaucoup quittent le monde du jeu vidéo. Ou vont travailler aux Etats-Unis, où les salaires sont deux fois plus élevés. ‘
De fait, près des trois-quarts des personnes interrogées jugent leur situation professionnelle instables et 58 % qualifient de dévalorisant, voire de très dévalorisant, leur salaire. Pas question pour autant de renoncer. Seuls
12 % dentre eux souhaitent quitter le monde du jeu vidéo.

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Ludovic Nachury