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JBoss se frotte au capital-risque

Le spécialiste des serveurs d’applications Java vient de lever 10 millions d’euros auprès d’investisseurs privés. Une trésorerie censée rassurer ses futurs clients et pourquoi pas, à terme, la bourse.

Pour la première fois depuis sa création en 2001, JBoss a fait appel à des capitaux extérieurs. Le spécialiste des serveurs open source vient en effet de procéder à un tour de table de 10 millions de dollars
auprès des fonds américains Matrix Partners et Accel Partners. Plus que le financement de nouveaux développements, cet apport d’argent est supposé renforcer la santé financière de la société, rentable depuis ses débuts.‘ Ces 10 millions de dollars ne vont pas nous aider à conquérir des parts de marché par rapport à IBM ou BEA (…) Nous allons procéder à quelques investissements dans le marketing et la communication.
Mais, cette première levée de fonds a surtout vocation à rassurer certains de nos futurs prospects, en particulier les grands comptes et l’administration peu habitués à l’
open source. Le cash dont nous disposons aujourd’hui fait
de JBoss une entreprise pérenne ‘,
explique Sacha Labourey, directeur général de la
filiale européenne de JBoss Group, créée au mois de septembre 2003.Pour les dirigeants de la société, il s’agit plus de consolider la notoriété de JBoss, tant auprès des clients qu’auprès des investisseurs. Cette levée de fonds pourrait d’ailleurs être un premier pas vers une prochaine introduction en
Bourse. Sacha Labourey ne s’en cache pas. Chercher à convaincre des investisseurs a été un excellent moyen d’éprouver notre modèle économique [basé sur la vente de services, NDLR]. Ce premier pas ne peut que
faciliter la cotation de la société, si un jour nous décidons d’aller en Bourse
, poursuit-il. Une idée renforcée par le changement de statut de JBoss qui passe de celui d’une société à responsabilité
limitée à celui d’une entreprise pouvant venir se risquer à la cote.Toutefois, la cotation de la société ne paraît pas imminente. Malgré sa rentabilité, elle reste une petite structure comparée aux mastodontes que sont IBM et BEA. JBoss doit encore gagner en puissance si elle veut convaincre les marchés
financiers, dont les préoccupations sont bien loin de lopen source.

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Hélène Puel