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Les offres ADSL de France Télécom sont sur la sellette

L’opérateur est sommé en référé de supprimer les déconnexions intempestives de Mangoosta L’ART instruit une plainte de Liberty Surf

Chez les fournisseurs d’accès à Internet, l’ADSL fait encore des mécontents : les uns critiquant les déconnexions intempestives, les autres des tarifs jugés exorbitants. Le 4 janvier 2001, le tribunal de commerce de Paris, saisi par Mangoosta, a fait injonction à France Télécom de “supprimer, dans toute la mesure du possible, les déconnexions constatées, et ce, sous astreinte de 50 000 F d’amende par jour de retard “. Sylvain Geron, cofondateur de Mangoosta, a constaté, jeudi 8 janvier, “moins de déconnexions, mais pas leur suppression totale “. Il a porté ses espoirs sur “un patch logiciel actuellement testé par France Télécom, censé remédier à un défaut dans les équipements “. L’offre qu’achète Mangoosta, ADSL Connect IP, mutualise les circuits virtuels ouverts pour le trafic Internet et délivre un débit théorique de 512 kbit/s. Cité dans l’ordonnance de référé, France Télécom a affirmé que “la technique mise en ?”uvre est récente, innovante, et qu’elle est caractérisée par son instabilité “.

Des concurrents asphyxiés

En outre, France Télécom, avec son offre ADSL Connect ATM à débit garanti, est dans le collimateur de l’ART, qui instruit une demande d’arbitrage déposée mi-novembre 2000 par Liberty Surf. Selon l’Association des opérateurs de services télécoms (AOST), l’offre coûterait au FAI, entre 380 et 450 F ttc (58 et 68,60 ) par mois et par abonné. Elle ne serait pas, selon Nicolas Pinton, directeur de la réglementation et de l’interconnexion chez Liberty Surf, “concurrentielle pour les FAI, car l’offre Netissimo 1 de l’opérateur historique est vendue à l’internaute 265 F ttc (40,40 ?) par mois. Dans l’état actuel des choses, il devient impossible de survivre financièrement “.

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THOMAS PIMONT