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Les nanotubes d’IBM sont prêts pour le calcul

Les chercheurs d’IBM ont réussi à coder une fonction logique dans un agrégat de nanotubes de carbone. Cette avancée technologique ouvre la voie aux processeurs en carbone, alternative au silicium dont les limites seraient atteintes d’ici à 10 ou 20 ans.

Quatre mois après avoir présenté une technologie de fabrication de nanotubes (tubes de quelques milliardièmes de millimètres) de carbone à l’échelle industrielle, IBM continue ses travaux pratiques avec succès. Lors d’un symposium sur l’électronique moléculaire au congrès annuel de l’American Chemical Society, les chercheurs de Big Blue ont présenté la réalisation d’une porte logique ?” circuit de calcul de base d’un microprocesseur ?” à l’aide de deux transistors en nanotube de carbone. La même porte a aussi pu être réalisée au sein d’un seul nanotube, constituant ainsi, selon le constructeur, le premier circuit logique intramoléculaire jamais conçu.Cette avancée technologique d’IBM repose sur la découverte d’une technique qui permet de faire coexister des transistors des deux types (n et p) au sein d’un même nanotube de carbone. Les portes logiques nécessitant l’assemblage de transistors des deux types, il devient ainsi possible de créer une porte logique dans un unique nanotube.

De la porte logique au microprocesseur

La fonction de la porte logique qui vient d’être réalisée par IBM est la plus simple qui soit. Il s’agit d’un ” NOT “, utilisé pour inverser un état logique associé à un signal électrique (un ” 1 ” en entrée devient ” 0 ” en sortie et vice-versa). Prochaine étape : la réalisation de portes plus évoluées (AND, OR, XOR) puis de circuits combinatoires de plus en plus complexes, sur un puis sur plusieurs bits de données. Leur assemblage servira à construire des circuits de calcul plus puissants, dont l’agrégation permettra, au final, de créer un microprocesseur.Sur le papier, les processeurs à nanotube de carbone promettent d’être moins gourmands en énergie et plus puissants que leurs homologues en silicium, grâce au plus grand nombre de transistors pouvant être implantés sur une surface donnée (au moins 500 fois plus). La disponibilité de ces premiers circuits en carbone nest pas programmée avant plusieurs années, avec un premier passage obligé en laboratoire. A suivre.

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Jean-Marc Gimenez