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Les géants finissent par céder aux sirènes d’UDDI

Après Sun et HP, Oracle rejoint l’annuaire de services Web initié par Ariba, IBM et Microsoft.

Depuis son annonce en septembre dernier, UDDI (Universal Description Discovery and Integration) ?” l’annuaire mondial de référencement de services web initié par Ariba, IBM et Microsoft ?” a vu son nombre d’adhérents passer de
trente-six à cent trente en l’espace de deux mois.Ce ralliement massif à UDDI s’explique par la volonté de ses instigateurs d’ouvrir le processus de définition de leur annuaire, dont le plan de développement court jusqu’en décembre 2001. Une ouverture récente, mi-novembre, qui a valu
un temps le boycott remarqué de géants de l’industrie informatique. C’était notamment le cas d’Oracle qui vient finalement de rejoindre la communauté UDDI.

Trois mois pour rallier Sun, HP et Oracle

Dans les rangs du leader des bases de données, et pour expliquer cette conversion tardive à l’annuaire oecuménique, on invoque précisément ce pouvoir de veto que se réservait le triumvirat. Comme Oracle, Sun ne comptait pas parmi les
trente-six partisans initiaux du projet.Le constructeur ?” l’un des sponsors majeurs de l’organisme L’Oasis, à l’origine de la spécification ebXML qui comprend un registre directement concurrent d’UDDI ?” a rejoint le trio mi-septembre 2000. Puis, c’est au tour de
Hewlett-Packard, au début du mois de novembre, d’entrer dans le cercle. Au départ, et à l’instar d’Oracle, Hewlett-Packard jugeait le processus de création de l’annuaire mondial trop propriétaire.Les petites phrases fusaient : ” UDDI ne contribue qu’à légitimer e-speak, tant sa portée technologique s’avère similaire à celle de notre framework d’interconnexion de services Web, annoncé il y a déjà plus d’un an et
demi 
“, confiait Régis Bergot, responsable marketing e-solutions chez Hewlett-Packard France, quelques jours avant l’adhésion du constructeur à UDDI.

Une technologie d’avenir

Une fois ce vent de discorde apaisé, l’annuaire d’Ariba, IBM et Microsoft se retrouve donc soutenu par les plus grands industriels, et s’arroge du même coup le titre de technologie d’avenir. Les entreprises peuvent enregistrer leurs
applications ?” rendues conformes ?” au choix chez Ariba, IBM ou Microsoft, sachant que chaque base de données est reliée et répliquée auprès de celles des deux autres participants.A noter que pour ériger son application au standard UDDI, il est désormais possible de s’en remettre au kit de développement Java jUDDI de l’éditeur américain Bowstreet, installé en France depuis peu : il s’agit de la première
implémentation de l’annuaire fondée sur l’ébauche de spécification du registre fourni, à son annonce, par ses auteurs.

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Stéphane Parpinelli