Les FAI inébranlables sur leurs clauses abusives
Officiellement, les fournisseurs d'accès à Internet nient l'importance du travail de la commission des clauses abusives. Mais le risque d'un procès devrait les pousser à modifier leurs contrats.
' Obsolètes ', ' à l'étude ' ou encore ' hors sujet '. Les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) français ne se sentent pas concernés par le
récent rapport de la Commission des clauses abusives (CCA). Celle-ci y dénonce les contrats qu'ils imposent à leurs clients.Pourtant le message de la CCA est clair : les fournisseurs sont priés de supprimer de leurs contrats les 28 clauses abusives qu'elle a dénombrées.La réaction des principaux FAI, pourtant si prompts d'habitude à marquer leur différence, est pathétiquement homogène.Tout d'abord, la CCA aurait travaillé sur des contrats datant de 1999. ' La plupart des recommandations sont obsolètes ', conclut ainsi une porte-parole d'AOL.Défense intéressante mais fausse. Il suffit de lire les conditions générales d'utilisation, qui servent de contrat entre un FAI et son abonné, que l'on trouve sur leurs sites Web. Elles contiennent toutes des clauses
abusives, en plus ou moins grand nombre.Du côté de Club-Internet, on déclare préférer travailler avec l'association UFC-Que Choisir, ' beaucoup plus exigeante que la commission '. NC Numericable estime ne pas être en contradiction notoire
avec les recommandations de la CCA et Free se refuse, quant à lui, à tout commentaire.Enfin une porte-parole de Wanadoo nous a renvoyé sur l'AFA (Association des FAI français) : ' Les recommandations impactent tous les FAI. Nous allons donc travailler en concertation, par l'intermédiaire
de l'AFA. '