Passer au contenu

Les États-Unis repoussent le bannissement de Huawei à février 2020

Pour la deuxième fois depuis l’inscription de Huawei sur liste noire, les États-Unis prolongent le sursis de l’entreprise de trois mois. Dans l’attente d’un abandon des sanctions, le géant chinois ne peut toujours pas lancer de nouveaux smartphones Android avec les services Google. 

Il n’y a pas eu de miracle pour Huawei. Malgré les sous-entendus du secrétaire américain au commerce il y a quelques jours, les États-Unis ont décidé de ne pas retirer Huawei de sa liste noire. L’administration Trump a fait le choix de repousser sa décision au 16 février 2020 en étendant le sursis accordé à l’entreprise de trois mois. Depuis mai, cela fait donc deux fois que les Américains repoussent leur décision à plus tard. 

Aucun changement pour Huawei

Les sanctions contre Huawei n’ayant pas été abandonnées, l’entreprise reste dans l’impossibilité de lancer de nouveaux smartphones sous un OS Android complet, c’est à dire avec les services Google. À moins d’un revirement américain, l’entreprise devra donc se contenter de son catalogue de produits existants. Attendu pour la fin d’année, le Huawei Mate 30 Pro devrait donc sortir avec un Android open source, sans les services Google. Ce qui risque forcément d’impacter ses ventes hors Chine. Est-il possible de séduire sans YouTube, Gmail ou Google Maps ?

À lire aussi : Huawei lance de nouveaux smartphones… mais son avenir est toujours menacé en Europe

Avec ce sursis, Huawei conserve la possibilité de mettre à jour les appareils déjà sortis mais ne peut pas faire grand chose d’autre. Le gouvernement américain prend surtout cette décision pour éviter des soucis liés à certaines de ses installations télécoms mises en place par… Huawei. En effet, en cas de bannissement, le groupe chinois ne fournirait alors plus aucun suivi technique de ces infrastructures. 

Les Huawei P40 menacés ? 

Dans un communiqué, Huawei affirme ne pas être préoccupé par ce nouveau sursis, affirmant qu’il ne changera pas grand chose. « Cette décision ne change pas le fait que Huawei continue d’être traité injustement » explique l’entreprise. Pourtant, si l’on se fie au calendrier du géant chinois, les mois de février-mars sont généralement ceux choisis pour le lancement de sa gamme phare P. En cas du non-résolution du conflit d’ici le 16 février, Huawei pourrait donc être dans l’impossibilité de lancer le P40, successeur attendu de l’excellent P30. On ne voit pas comment cela ne pourrait pas l’inquiéter. 

Source  US Department of Commerce 

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.