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Les éditeurs mettent de côté la Hadopi, pour l'instant

La lutte contre le piratage des livres n’est pas une priorité pour les maisons d’édition. Elles préfèrent concentrer leurs efforts sur le développement des offres pour tablettes et liseuses.

Entre la répression du piratage et le développement de l’offre légale, les maisons d’édition ont choisi. La lettre spécialisée Edition multimédi@ (nº 46), qui vient de paraître, annonce qu’elles ont suspendu leur projet de rejoindre le dispositif de la réponse graduée, contrôlé par la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi).

La publication cite Christine de Mazières, déléguée générale du Syndicat national de l’édition (SNE) : « Nous avons mis le dossier “Hadopi” de côté car la question du piratage de livres numériques ne se pose pas encore vraiment en France, où le marché en ligne, c’est à-dire hors ouvrages sur CD-Rom, ne représente encore pas grand-chose, environ 1 %. »

En début d’année, le SNE avait pourtant fait part de son intention d’en appeler à la Hadopi, aussi bien pour lutter contre le piratage des livres que pour montrer son soutien à l’ensemble des industries culturelles. Les sociétés spécialisées dans le relevé d’infractions aux droits d’auteur avaient même été auditionnées, notamment TMG, qui officie pour le compte de la musique et du cinéma.

Surveillance des sites les plus actifs

Aujourd’hui, ce projet n’est plus la priorité des éditeurs, explique Christine de Mazières à Edition multimédi@. L’enjeu est plutôt d’adapter et de développer les contenus sur les liseuses et les tablettes qui arrivent en France.

Mais le SNE ne baisse pas totalement la garde. Le syndicat continue à exercer une veille sur les activités liées au piratage en ligne, et es éditeurs sont invités à signaler les sites les plus actifs dans ce domaine. Ceux permettant le direct download sont particulièrement dans leur collimateur, expliquait Christine de Mazières en janvier 2011 à 01net.

A ce jour, la parade consiste à envoyer aux plates-formes des notifications de retrait lorsqu’une offre illicite d’œuvre y a été repérée. C’est la méthode massivement employée par les industries de la musique et du cinéma.

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Stéphane Long