Les éditeurs de presse critiquent l'attitude de Google

Les éditeurs de quotidiens et de magazines d'information politique et générale estiment que les menaces de Google sont « une négation de dialogue ».
Le géant du Web a menacé dans un courrier au gouvernement, obtenu par l'AFP, de ne plus référencer les médias français s'il devait s'acquitter d'une taxe voulue par les éditeurs de presse.
« Ce refus absolu de concertation est une négation de tout dialogue », a réagi l'Association de la presse IPG, qui regroupe les éditeurs de quotidiens et de magazines d'information politique et générale.
« L'objectif est de trouver un compromis acceptable entre les intérêts économiques des régies des moteurs, et la valeur qu'apportent les sites d'informations à ces mêmes moteurs dans l'intérêt commun du développement des deux acteurs », a justifié l'IPG.
L'association estime qu'il y a « désormais un déséquilibre entre la capacité en bout de chaîne des sites d'information de monétiser le trafic renvoyé par les moteurs, et la monétisation que les mêmes moteurs peuvent en faire ».
Le gouvernement face à un choix cornélien
Même son de cloche de part d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture. Jeudi 18 octobre 2012, en fin de soirée, elle a déclaré à l’AFP sa consternation devant l’intention de Google de déréférencer la presse française. « Je suis un peu surprise par le ton de cette correspondance, qui s'apparente à une menace. Ce n'est pas avec des menaces qu'on traite avec un gouvernement démocratiquement élu », a déclaré la ministre à l'AFP.
Ce sera désormais à fleur Pellerin de tenter de régler le problème. Elle rencontre aujourd’hui les responsables de Google France. Mais il y a peu de chance qu’une issue soit trouvée aujourd’hui. Le gouvernement se trouve face à un dilemme.
Soit, l’Etat revient sur son intention et il dévoilera son impuissance face aux géants du Nasdaq. Soit, il maintient et Google mettra sa menace à exécution. Il va donc s’agir de trouver une issue qui convienne aux deux parties. Après les menaces, place aux négociations.
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6eRepublique
La presse française, comme celle des autres pays d'ailleurs, est aux mains de groupes financiers qui s'en mettent plein les poches avec de la publicité. Les visites sur leurs pages sont générées par Google et il est normal que ce dernier soit rémunéré pour cela et non pas taxé !
Si le gouvernement veut se pencher sur la presse, qu'il se préoccupe du sort des millions de correspondants de presse qui alimentent chaque jour les pages des quotidiens et hebdomadaires sans être rémunérés à la juste hauteur de ce qu'il produise et qui est bien souvent de qualité identique voir supérieure à la production des journalistes en titre. Ceux-ci sont rémunérés très largement en dessous des minimas sociaux et ne bénéficient d'aucune couverture !!! -
6eRepublique
Aurélie Filipetti devrait tourner sa langue 7 fois dans la bouche de son voisin avant de débiter des âneries du style "ce n'est pas avec des menaces que l'on traite un gouvernement démocratiquement élu" !!!
Celà ne fait pourtant pas si longtemps qu'elle-même comme les autres membres du gouvernement ont été nommés par le président de la République sur proposition du premier ministre sans qu'aucun d'entre eux ne passe par les urnes !!!
IL s'agit donc d'un gouvernement nommé et non élu et la démocratie n'a rien à voir là dedans, c'est parmi les copains que se fait le recrutement. -
guiraudn
Soyons clairs !! Il y a une façon très simple d'éviter que les articles soient en clair sur le site de Google. La méthode est proposée par Google. Pourquoi ce n'est pas utilisé ??? La réponse est simple, si on ferme l'accès à Google, personne ne vient. Ruppert Murdoch a voulu le faire avec le NY Times. Ils viennent juste de faire machine arrière (entre 62% et 90% de trafic en moins). Concernant le travail du journaliste. Il est payé par son journal. Si le modèle économique ne permet plus de payer les journalistes, il faut le changer. Ma petite idée est que les journalistes ne vont pas si mal que ça...
Est-ce que les journalistes payent les gens dont ils copient les tweets ou autres blogs ? -
MOROS
SI GOOGLE dereferençait la presse française,les medias etrangers de langue française plongeraient dans le creneau et il ne faudrait que quelques semaines pour que la presse française agonise,les annonceurs partiraient .J'estime meme que Google devrait etre rémunéré sur une part de ces budgets publicitaires.Apres tout,c'est lui qui fait le boulot.
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lessages
Je cite : "Ce n'est pas avec des menaces qu'on traite avec un gouvernement démocratiquement élu" lol. certaines personnes se croient les maîtres du monde ??? Et croient pouvoir faire plier Google ??? lol. Drôle de gouvernement !
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clement25000
Parfois, on peut lire l'article entier sur google, qui d'une part, ne paie pas le journaliste, et d'autres part, gagne beaucoup d'argent avec la publicité.
Donc en clair: les charges pour les français, les bénéfices pour les américains.
Un peu de partage dans ce monde de brute ne ferait pas de mal... -
guiraudn
Les éditeurs n'ont encore pas compris comment fonctionnaient les consommateurs de médias aujourd'hui. On passe par un moteur de recherche qui va collecter les informations que nous voulons, et ensuite on va sur les liens proposés.
Quand on tape sur ces moteurs, on coupe le lien entre le consommateur et son produit.
Si personne ne va voir le travail des éditeurs de presse, comment vont-ils avoir des recettes publicitaires ???
Comme le dit mon titre, ils scient la branche sur laquelle ils sont. En râlant en plus !!
On parle d'impuissance par rapport aux poids lourds du NASDAQ. Impuissance pour faire mieux non ?
Mon avis est que la migration vers les blogs, tweets, et autres infos non gérées par les éditeurs va s'accélérer. -
Saon
Comment ça Google veut pas se faire racketter tranquillement ?? Mais c'est trop méchant !
Google apporte un énorme trafic à ces sites, et en plus ils veulent lui extorquer de l'argent ...
Mais qu'ils l'appliquent leur petit racket, que Google arrête de les référencer et qu'ils supportent les conséquences de leur con...rie !!
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