Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que Nintendo remporte sa bataille contre Yuzu. Tropic Haze, les développeurs derrière l’émulateur Switch bien connu, rendent les armes sans combattre. Dans une proposition d’arrangement convenu entre les deux entreprises, ils admettent que leur logiciel est principalement conçu pour « contourner et jouer aux jeux Nintendo Switch ».
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En conséquence, les développeurs acceptent de lâcher complètement prise vis à vis de leur création, en acceptant d’être interdits de travailler sur Yuzu, de distribuer le code du logiciel ou ses fonctionnalités, d’héberger des sites web, de promouvoir Yuzu sur les réseaux sociaux, « ou tout autre chose qui contourne la protection des droits d’auteur de Nintendo ».
Ils s’engagent également à donner le nom de domaine yuzu-emu.org à Nintendo et d’effacer tous les outils mis au point par Yuzu pour contourner les protections du créateur de Super Mario (le code source de l’émulateur a disparu de GitHub). Tropic Haze va aussi lui verser 2,4 millions de dollars pour solde de tout compte.
— yuzu (@yuzuemu) March 4, 2024
Les développeurs tentent de faire amende honorable : « Nous avons constaté que nos projets […] avaient conduit à une vaste piraterie. En particulier, nous avons été profondément déçus lorsque les utilisateurs ont utilisé notre logiciel pour divulguer le contenu des jeux avant leur sortie et gâcher l’expérience pour les acheteurs et fans légitimes ». Nintendo a basé une partie de sa plainte sur le fait que son dernier jeu Zelda a pu être joué sur Yuzu une semaine avant son lancement officiel sur la Switch.
« Le piratage n’a jamais été notre intention, et nous croyons que le piratage de jeux vidéo et sur les consoles de jeux vidéo devrait prendre fin », ajoutent-ils. Il faut encore qu’un juge appose sa signature sur cette proposition de règlement à l’amiable mais a priori, l’équipe de Yuzu semble avoir répondu à la grande majorité des exigences de Nintendo.
La fin de Yuzu va aussi affecter par la bande un autre émulateur bien connu des amateurs de rétrogaming, Citra, qui permet d’émuler des jeux 3DS. Une partie de l’équipe de l’un travaille sur l’autre, et vice-versa.
Si Yuzu, sous la forme qu’on lui connait, a quasiment les deux pieds dans la tombe, cela ne signifie pas pour autant que l’émulateur en lui-même va disparaitre. Il pourrait même refaire surface, peut-être sous un autre nom : le code source est dans la nature. Mais les développeurs qui voudront livrer un nouvel émulateur basé sur Yuzu y réfléchiront peut-être à deux fois.
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