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Les coups tordus de la campagne électronique pour la Mairie de Paris

Edouard Balladur lance un vrai-faux site, Françoise de Panafieu détourne les noms de ses concurrents. Les ex-candidats à la Mairie de Paris ont vite repéré les bons filons de la communication sur Internet.

Les premières campagnes ont bien démarré. Dans la course à la Mairie de Paris, les plus imaginatifs semblent avoir été les deux candidats déclarés, et qui se sont désormais retirés, Françoise de Panafieu et Edouard Balladur. On se souvient que, lors du lancement de sa campagne, l’ancien Premier ministre avait annoncé l’ouverture de son site émanciper-paris.com, pour découvrir quelques heures après que celui-ci avait été réservé par l’Enchanteur, une agence en conseil et en création de sites Web. Cette dernière le lui avait rendu ” gracieusement “, en échange d’un débat public sur ce même site. Edouard Balladur avait-il échappé à une tentative de cybersquatt ?” Tout a été fait en accord avec Edouard Balladur, il s’agissait d’une promotion en sa faveur par marketing viral “, nous a révélé l’Enchanteur. Cette technique de communication se base sur la diffusion d’une rumeur. Laquelle, par effet boule de neige, valorise l’image de marque d’un produit ou, dans le cas présent, d’un candidat. De fait, la tragicomédie du faux vol de site a permis à Edouard Balladur d’attirer deux mille internautes, lors du débat public organisé sur le site ” rendu ” par l’agence Web. Quant à l’Enchanteur, dont un grand nombre de réalisations concernent des partis politiques ou des institutions proches de la droite, elle a bénéficié d’une subite notoriété. La société a d’ailleurs ouvert, début mai, mairiedeparis.com, un site sur la campagne en cours, se prétendant impartial.

Le Web : une nouvelle arme dans le racolage électoral

Quant au site de Françoise de Panafieu, Panaf.org , il joue avec le référencement . En effet, dans les mots clés utilisés pour apparaître en première position dans les moteurs de recherche, on trouve les noms Seguin, Tiberi et Delanoë. Faire une recherche sur un de ses ex-concurrents peut donc mener au site de la député RPR. Cette pratique, déjà condamnée aux Etats-Unis, est également utilisée par le candidat socialiste, Bertrand Delanoë sur son site Bertrand-Delanoe.org, qui compte Tiberi parmi ses mots-clés. Cependant, selon abondance.com, site spécialisé dans le référencement, le webmaster du site de Françoise
de Panafieu est allé plus loin dans le racolage : il y a quelques jours, un des mots clés, désormais disparu, était Pamela Anderson. Pour le moteur de recherche Voila, qui na pas encore assimilé la modification, la ” Pamela Anderson du RPR ” est donc toujours Françoise de Panafieu.

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Ludovic Nachury