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Les constructeurs en quête du PC silencieux

Les clients introduisent le critère du bruit dans les appels d’offres de PC. Plusieurs solutions sont à l’étude.


‘ Le credo du
PC silencieux n’est pas nouveau, mais n’a pas suscité de requêtes spontanées chez les clients avant une période très récente. Certains grands comptes l’exigent
désormais dans leurs appels d’offres ‘
, relève Alain Seigne, chef de produit PC chez Fujitsu Siemens Computers.Même constat chez NEC, où l’information sur le niveau sonore des machines est demandée dans 5 à 10 % des appels d’offres. Un déclic qui résulte des nuisances sonores engendrées par certains modèles. Les études
montrent qu’à 35 dB le bruit devient un obstacle pour la concentration.De fait, NEC limite à 32 dB les émissions sonores de sa gamme de PC de bureau Powermate. Fujitsu Siemens revendique de son côté un seuil inférieur à 30 dB sur sa nouvelle gamme Scenic. Les constructeurs de mini-PC comme
Shuttle font du PC silencieux un cheval de bataille marketing.

La puissance génère le bruit

Techniquement, la question du bruit se résume à un simple constat : plus la puissance d’un PC augmente, plus les besoins de régulation thermique sont importants et plus le volume sonore augmente. De fait, les ventilateurs
sont la première cause de bruit dans les PC, avant les vibrations des disques durs et des lecteurs optiques.Pour y remédier, les constructeurs intègrent des composants plus silencieux, tels que les dissipateurs thermiques ou les ventilateurs de large diamètre proposés par Molex, Evercool ou Antec. Une autre solution consiste à utiliser des
composants à basse consommation (Centrino d’Intel, PowerPC d’IBM…), qui régulent le bruit en adaptant dynamiquement la tension d’alimentation et la fréquence des processeurs en fonction des applications requises.À ce propos, IBM envisage de remplacer d’ici à cinq ans les disques durs par des mémoires holographiques, statiques et de ce fait silencieuses. La demande de PC silencieux se concentre aujourd’hui dans les environnements
subissant une forte concentration de machines (salles de formation, centres d’appels…) ou dans les lieux exigeant du silence (bibliothèques, hôpitaux…). Les fabricants commencent à aborder la question avec une approche plus
large, en incluant la gestion des nuisances sonores dans une démarche qualitative (ISO 7779) et environnementale (ISO 14001).

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Laurent Sounack