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Les cinq opérateurs qui vont se partager les régions…

En plus des deux opérateurs nationaux, cinq autres opérateurs vont déployer la BLR sur les 22 régions françaises. L’ART a volontairement choisi de nouveaux entrants afin de stimuler la concurrence, propice aux baisses de prix.

Broadnet France



Cet opérateur a obtenu 14 des 22 licences régionales. Son actionnaire majoritaire, Broadnet Europe, est détenu aux deux tiers par Comcast, deuxiême câblo-opérateur américain, ayant déjà installé une boucle locale radio aux Etats-Unis. Microsoft et AT&T (American Telephone & Telecom) comptent parmi les propriétaires de Comcast.BLR Services



BLR Services a obtenu 8 licences. Son actionnaire majoritaire, LD Com (Louis Dreyfus Communication), est déjà connu pour la mise en place d’un réseau à haut débit en posant des câbles sur le lit des fleuves et des riviêres de l’Hexagone. François Pinault, par ailleurs à la tête de LVMH, figure également parmi les actionnaires de cet opérateur.Belgacom

Fort de 7 licences régionales concédées par l’ART, Belgacom France est une filiale à 100 % du principal opérateur de télécoms belge. Dans le nord de la France, Belgacom a déjà réalisé la mise en place d’une boucle locale filaire expérimentale (les informations sont transmises par un réseau en fibre optique et non par voie hertzienne).Landtel



Avec 7 licences régionales, Landtel s’attaque au marché français de la BLR, aprês une expérience dans 13 des 15 plus grosses agglomérations d’Allemagne. Actionnaire majoritaire : la société LHC, qui a participé à plusieurs installations de BLR aux Etats-Unis. Landtel proposera une offre groupée téléphone + Internet à 64 Kbit/s pour 206 F/mois.Altitude



Altitude a obtenu 2 licences. Cette entreprise est le seul opérateur régional ancré dans son terroir. Elle est détenue à presque 100 % par Jean-Paul Riviêre, à la tête d’une entreprise normande d’informatique et de télécommunications. Parmi ses filiales, Altitude compte NormandNet, premier fournisseur d’accês Internet en Haute-Normandie.

…et les engagements qu’ils ont pris devant l’ART

Offrir la BLR à un pourcentage significatif de la population…



Tout comme les deux opérateurs nationaux, l’ART a sélectionné les opérateurs régionaux selon leur capacité estimée à couvrir le plus grand pourcentage possible de la population d’une région. Mais les zones à forte densité de population sont privilégiées : fin 2001, 52 % de la population dans les villes de plus de 50 000 habitants en Ile-de-France pourront bénéficier d’un accês à la BLR, contre seulement 5 % des habitants de la Franche-Comté. Il faudra patienter jusqu’en 2004 pour que toutes les unités urbaines d’au moins 30 000 habitants soient desservies.… et respecter un calendrier d’installation…



Les opérateurs se sont engagés à ce qu’un certain nombre de villes de plus de 30 000 et/ou 50 000 habitants, ainsi qu’un certain pourcentage de la population, puissent bénéficier de leur offre de boucle locale radio dês l’année prochaine. Leur calendrier d’installation se poursuit jusqu’en 2004. A cette date, ils ne seront plus obligés de continuer l’extension de leur infrastructure. Chaque opérateur a dà” en outre déposer une caution de plusieurs milliards de francs pour montrer qu’il avait les moyens financiers de ses ambitions.… ou s’exposer à des sanctions parfois graves !



Si les opérateurs ne respectent pas leurs engagements en terme de délais et de couverture, l’ART se réserve le droit d’appliquer le droit public, plus précisément la loi du 26 juillet 1996, qui réglemente les télécoms sur le territoire national. Celle-ci stipule qu’aprês une premiêre mise en demeure, l’opérateur défaillant peut être contraint de payer une amende équivalent à 3 % de son chiffre d’affaires de l’année précédente. Enfin, sa licence d’exploitation peut être suspendue de maniêre temporaire, ou définitive.

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Romain Henrion