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Les banques veulent vérifier l’identité des cyberconsommateurs

Le Groupement CB veut généraliser la vérification de l’identité des clients lors des achats par carte bancaire sur le web. Avec un double objectif : garantir les paiements aux marchands en ligne et rassurer des
cyberconsommateurs.

Le développement du commerce électronique passe par la sécurisation des achats. C’est dans cette optique que le Groupement des Cartes bancaires va émettre un certain nombre de préconisations à destination des cybermarchands.’ Aujourd’hui, il existe un grand nombre de solutions de paiement sécurisé par CB, mais toutes ne sont pas fiables ‘, confie Jean-Pierre Buthion, chef de produit au Groupement CB. Avant la fin
de l’année, l’organisme, qui rassemble près de 200 banques et établissements de crédit, va donc promouvoir les solutions qu’il estime dignes de confiance.En pratique, elles devront satisfaire les critères définis par une architecture de référence que le Groupement CB doit rendre publique cet été. ‘ Il s’agit de qualifier les solutions qui répondent à nos
spécifications de sécurité, comme nous le faisons déjà avec les terminaux de paiement
‘, précise Jean-Pierre Buthion.

Payer pour la sécurité des achats

Ces systèmes de paiement devront impérativement inclure une procédure d’identification des acheteurs. Le Groupement CB espère ainsi empêcher l’utilisation frauduleuse des numéros de cartes bancaires sur le web.Les commerçants en ligne seront les premiers bénéficiaires du système puisqu’ils auront désormais l’assurance d’être payé, même en cas de contestation de la part du porteur de carte. Aujourd’hui, en
l’absence d’identification du client (par exemple par la saisie du code PIN), la loi leur impose de rembourser les internautes victimes d’une utilisation frauduleuse de leur carte bancaire.’ L’authentification sert aussi à rassurer les internautes ‘, précise Jean-Pierre Buthion. Elle leur évite surtout les tracas et les démarches fastidieuses pour obtenir leurs remboursements.Reste que l’opération ne sera sans doute pas gratuite, ni pour les consommateurs, ni pour les commerçants. Les premiers devront dans la plupart des cas souscrire à un service payant auprès de leur banque, comme c’est déjà
le cas avec l’e-Carte Bleue.Quant aux seconds, ils devront s’acquitter d’une commission lors de chaque transaction auprès de la banque chargée de l’identification du client. Dans tous les cas, l’opération ne se justifie que si le
montant des fraudes à la carte bancaire s’avère important. Ce qui est loin d’être prouvé.

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Stéphane Long