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Le WAP cherche encore sa poule aux oeufs d’or

Publicité, consommation téléphonique, fidélisation des clients ou surtaxe, le modèle économique qui rentabilisera les services WAP reste à trouver.

Si le WAP apparaît comme l’avenir de l’Internet en Europe, sa rentabilité demeure imprécise. Certains prônent un kiosque, d’autres tablent sur la publicité ou la fidélisation des clients.En première ligne, les opérateurs de téléphonie mobile ont démarré des bouquets de services, donc financé leurs fournisseurs, en exprimant le désir de fidéliser une clientèle par trop volatile, même s’ils empochent au passage les coûts des communications.Nombre d’entre eux se dirigent vers la facturation de l’hébergement de services, que des banques, des compagnies aériennes ou des portails grand public souhaitent délivrer gratuitement à leurs clients afin, là encore, de les fidéliser. “La réelle gratuité est toutefois limitée par la facturation des numéros verts que font payer les opérateurs GSM aux particuliers qui appellent depuis un mobile”, se plaint Sébastien Crozier, président d’Internet Télécom.

Surtaxer les services à forte valeur ajoutée

La délivrance de services à forte valeur ajoutée pourrait justifier une surtaxe. Stéphane Blond, responsable projets multimédias chez Cegetel, estime par exemple que “les utilisateurs seraient prêts à payer un peu mais souvent pour être géographiquement localisés”. Tandis que Franck Franchin, président de SelfMobile, évoque “le passage d’un ordre boursier ou la recherche d’un taxi”.Pour facturer ces services, Internet Télécom reste le seul à avoir ouvert un kiosque, sans pour autant se polariser sur ce modèle. Enfin, l’ergonomie limitée des téléphones WAP est un obstacle à la diffusion de publicité. Sauf si celle-ci se confond avec l’application. C’est le cas de services de proximité géodépendants. Ismap va ainsi mettre à la disposition des utilisateurs de téléphones WAP des plans avec, sous forme d’icônes, des publicités pour des magasins ou des hôtels. “C’est la vieille idée de la carte papier associée à des annonceurs”, résume Vincent Pillet, responsable des développements sans fil chez Ismap.

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Thierry Lévy-Abégnoli