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Le SAN en pleine crise de croissance

Un secteur en forte croissance d’un côté, peu de mise en ?”uvre dans les entreprises de l’autre. Le marché du SAN doit maintenant se restructurer pour espérer se développer.

Le SAN (Storage Area Network) est un marché de plus en plus difficile à cerner, mais sa croissance semble bel et bien inéluctable. Le Gartner Group, dans une étude publiée en septembre dernier, estime que ce marché pourra atteindre en 2003 un chiffre d’affaires mondial de quelque 50 milliards de dollars, faisant ainsi du SAN la première architecture de stockage pour serveurs.

Le commerce électronique nécessite du stockage sécurisé

Cet engouement pour le concept de réseau de stockage est fortement lié à l’explosion du commerce électronique, qui réclame du stockage sécurisé. Autre technologie émergente, qui pousse le marché vers le haut : la vidéo numérique. Elle dévore l’espace du disque ainsi que la bande passante et nécessite des vitesses de transfert auxquelles seules les baies à connectique fibre channel sont en mesure de répondre.Toutefois, force est de cons- tater que si EMC accapare un tiers du marché mondial, évalué à 15 milliards de dollars, ce constructeur n’a mis en production qu’une dizaine de sites en Fran- ce. Dès lors, l’alliance entre Compaq et IBM visant à s’engager sur la compatibilité de tous leurs matériels et logiciels respectifs pour le stockage en réseau prend une signification nouvelle : le marché du SAN est en pleine restructuration pour atteindre une interopérabilité qui lui permettrait de séduire davantage d’utilisateurs et notamment les petites entreprises.Ainsi, les alliances se multiplient et le maillage des partenariats devient de plus en plus complexe. Deux raisons majeures expliquent cette tendance : la première est le besoin de concevoir des matériels parfaitement compatibles. Les constructeurs qui fournissent des solutions d’archivage SAN établissent donc des partenariats avec ceux qui produisent l’adaptateur fibre channel, le concentrateur, le commutateur, la passerelle et les contrôleurs nécessaires. Cette quête d’interopérabilité s’étend aux logiciels, où les chantiers sont encore nombreux : les protocoles de communication entre les baies ne sont pas tous normalisés. L’information stockée sur les disques n’est pas toujours accessible par un autre média.Enfin, on attend toujours une certification de la chaîne globale, comprenant le matériel, le logiciel et les disques. En attendant, les utilisateurs n’ont d’autre choix que de s’adresser à un unique fournisseur pour garantir le fonctionnement de leur SAN.

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Léopold Ransky