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Le Parrain

L’éditeur Electronic Arts a réussi à adapter le film culte éponyme en jeu vidéo sans en trahir l’essence. Bienvenue dans la famille !

Adapter en jeu vidéo un film culte comme Le Parrain sans en trahir l’essence, le défi était de taille pour Electronic Arts. Alors autant le reconnaître d’emblée : si le jeu n’est pas parfait, le pari est tout
de même gagné. Et c’est même un coup double pour l’éditeur, qui signe là son premier jeu d’aventure/action façon GTA
 ?” l’influence du titre de Take2 est d’ailleurs plus que tangible.La trame générale du jeu est assez simple : commençant sa carrière de brigand dans les rues de New York, le joueur se fait rapidement remarquer par la famille Corleone. A force d’intimidations musclées, de passages à tabac,
d’expéditions punitives et de meurtres commandités, il gagnera peu à peu le respect des autres, gravissant les échelons de la famille jusqu’à, éventuellement, en devenir le nouveau Don.

Une histoire parallèle

La subtilité d’Electronic Arts a donc consisté à superposer son propre scénario aux événements décrits dans le livre de Mario Puzo : si l’on vit l’histoire de la famille Corleone de l’intérieur, on ne peut en modifier le cours.
Un peu décevant a priori, cette décision prend rapidement tout son sens. Grâce à ce subterfuge, le joueur participe directement à certaines scènes-clés de l’histoire. Par exemple, il se retrouvera au milieu de la fameuse fusillade au cours de
laquelle Don Corleone est grièvement blessé. Un régal !Mais si le scénario est réussi, la réalisation est hélas assez inégale. La bande-son, signée Bill Conti et Ashley Irwin (excusez du peu !), envoûte littéralement dès les premières notes, et lesséquences cinématiques, dans
lesquelles on reconnaît sans aucune hésitation les protagonistes du film, finissent de nous donner la chair de poule. Mais après quelques pas dans les rues de New York, on constate que la caméra est capricieuse et que la modélisation de la
ville laisse parfois à désirer.Le plaisir revient néanmoins lors des premières scènes d’intimidation des commerçants, mais on s’aperçoit bien vite qu’il n’existe que deux moyens de les convaincre : les tabasser ou saccager leur boutique. On se lasse aussi
rapidement de ces retours obligés à la maison des Corleone, qui cassent le rythme de la progression. Pour autant, ne boudons pas notre plaisir. L’ambiance exceptionnelle du jeu rattrape largement ces petits aléas.

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Stephan Schreiber