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Le mini portable de VIA joue la carte de l’ouverture

VIA surfe sur la vague «netbook» pour rester dans la course aux puces basse consommation et propose les plans de son PC.

Les netbooks, ces ultraportables pas cher, ont le vent en poupe. Un marché plus que juteux que le géant
des puces, Intel, ne veut pas laisser à ses concurrents. N’ayant que
de vieillissants Celeron à proposer aux intégrateurs, Intel s’apprête
à lancer Atom, une puce à basse consommation. Mais ce faisant, il s’en
est pris à la dernière niche dans laquelle VIA tirait son épingle du
jeu, à savoir les processeurs à faible consommation électrique.
Voyant
le fondeur sur le point d’attaquer -les produits à base d’Atom
sortiront effectivement au cours de l’été-, VIA tente le tout pour le
tout et sort à son tour un netbook, l’OpenBook. Mais là où Intel vend une plate-forme à base de puces (processeurs, chipset, puce
Wi-Fi, etc.), VIA va plus loin et propose non seulement ses puces mais
aussi un design de référence.
Et continuant de surfer sur la vague du libre
(comme il le fait depuis des années), VIA offre même les fichiers
sources des designs de sa machine en licence Creative Commons (le
pendant libre de la création artistique). Il aide ainsi les intégrateurs à
diminuer les coûts de développement et leur facilite la création leur
propres versions de l’Open Book… avec des puces VIA inside, of
course…

Pas de révolution côté matériel, la machine, de moins d’un kilo,
est basée sur un écran 8,9 pouces, comme la grande majorité des netbooks, Eee PC en tête. Ce qui nous fait craindre un
clavier aussi étriqué que sur ce dernier. Bas prix oblige, on est bien
évidemment sur une machine sans lecteur optique. Il faudra prévoir un
lecteur USB pour profiter de ses DVD/CD.
Le miniportable est animé par un
C7-M ULV de VIA cadencé à 1,6 GHz, un processeur reconnu pour sa faible
consommation électrique et ses performances pour le moins médiocres.
Idem pour la puce graphique, une Chrome 9 AC3 compatible Direct X 9, qui
se débrouille correctement pour décoder des flux vidéo,
mais qui est une calamité pour la 3D. Ces deux puces étant peu gourmandes en énergie, VIA pourrait
tirer son épingle du jeu au niveau de l’autonomie qui est un peu en
berne sur les derniers Eee PC par exemple.
On note aussi un sympathique
port Ethernet Gigabit et l’équipement standard des netbooks, à savoir
les trois ports USB 2, la sortie VGA, le lecteur de cartes mémoire 4-en-1,
la webcam et le micro. Côté disque dur, VIA a fait dans le
classique et nous sert un 80 Go à plateau.

En plus d’avoir ses spécifications complètement ouvertes, l’autre
originalité de ce netbook est de proposer deux modules de
communication, afin de coller aux attentes des clients se déplaçant beaucoup.
Le module de base gère le Wi-Fi et le Bluetooth (GPS en option), le
second module, optionnel, peut gérer WiMAX, 3G ou 3,5G.
Pour ce qui est
du système d’exploitation, là aussi VIA joue la carte de l’ouverture en
affirmant supporter GNU/Linux, Windows XP et… Vista. Si cela ne fait
aucun doute que les deux premiers systèmes sont parfaitement adaptés
aux puces de VIA, on demande à voir comment tourne l’usine à gaz de
Microsoft sur un C7.

S’il ne révolutionne pas le genre, l’OpenBook apporte sa petite pierre
à l’édifice. On ne se leurre pas, l’ouverture de ses plans n’est pas
une bonté d’âme mais plutôt un argument de plus afin de contrer Intel,
mais cela pourrait permettre à de plus petits acteurs de proposer leur
solution maison. VIA étant un concepteur de puces, la machine ne sera pas commercialisé sous la marque VIA mais proposé comme design complet auprès des assembleurs et constructeurs de PC pour un prix estimé à 400 dollars.

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Adrian BRANCO