L’émulation arriverait-elle par la grande porte sur Steam ? Si tout se passe bien, cela sera bien le cas le 30 juillet avec l’arrivée du méta émulateur RetroArch. On parle ici de méta-émulateur, car RetroArch n’est pas qu’un simple émulateur : il s’agit d’une interface unifiée qui peut charger différents « cœurs » d’émulation (les cores) pour exécuter les anciens jeux de quasiment toutes les plates-formes (c’est RetroArch qui est ainsi le moteur d’émulation principal de Recalbox).
C’est cette spécificité qui permet à RetroArch de rester dans la légalité lors de son lancement Steam : par défaut, le logiciel n’intègre ni cores, ni les BIOS des machines émulées. Des éléments qu’il faudra ajouter de manière automatisée pour les cores, puisque l’interface de RetroArch le permet. Mais « à la main, grâce à internet » pour les BIOS dont la distribution n’est pas légale. Tout comme le téléchargement des ROMS, dont l’usage en France ne peut être réalisé que dans le cas où vous possédez le jeu original et que vous réalisez vous-même son extraction depuis son support d’origine.
L’arrivée de RetroArch sur Steam aura comme bénéfice de pouvoir faire découvrir l’émulation à une nouvelle cible et pourrait même influencer le développement du logiciel : l’un des responsables du projet a confié à Ars Technica être très intéressé par l’implémentation d’API de Steamworks dans le code original de RetroArch.
Si certains peuvent voir d’un mauvais œil l’arrivée d’un logiciel qui permet d’exécuter des ROMS acquises de manière généralement illégale, l’industrie, notamment Nintendo, serait bien à mal de critiquer le rétrogaming et l’émulation : sans le travail de milliers de fans, les « mini » consoles n’auraient jamais vu le jour et la plupart des vieux titres ressortis mille fois sur toutes les plates-formes possibles n’auraient jamais pu autant se vendre.
Source : Ars Technica
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