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Le dernier serveur Unix d’IBM prend un air de mainframe

Le constructeur intègre dans son matériel haut de gamme les technologies issues du programme Regatta.

La machine Unix la plus performante et la plus puissante du marché… C’est ni plus ni moins de cette façon qu’IBM présente son nouveau serveur haut de gamme Unix, le p690. Il faut dire que le constructeur n’a pas lésiné sur la technologie embarquée. Celle-ci est l’aboutissement du programme Regatta. Sa principale innovation : le“serveur sur puce”, qui consiste à intégrer sur un microprocesseur ?” en l’occurrence le Power4 ?” deux processeurs cadencés à 1,1 ou 1,3 GHz, un commutateur haut débit, une mémoire tampon et une unité d’entrée-sortie. Un module multicircuits, le MCM (multichip module), accueille, quant à lui, quatre ou huit Power4 raccordés.

Des niveaux de performances que IBM juge inégalés

Les processeurs partagent alors le même cache externe de 128 Mo grâce à une interconnexion rapide (Distributed Switch Interconnect). C’est une nouvelle déclinaison des architectures de type Numa. Le p690 se mesure à l’E15000 de Sun, au Superdome de HP et au GS320 de Compaq. Pascal Nicolle, chef de produit Unix chez IBM, est catégorique : “Il est plus rapide que ses concurrents, avec moins de processeurs.” Et il se voudrait même plus fiable grâce à l’architecture à auto-diagnostics issue du projet eLiza. Héritée des mainframes, elle consiste à placer des capteurs sur les circuits afin de détecter les risques de défaillance des processeurs, antémémoires ou mémoires. Dans de tels cas, le composant fautif est automatiquement mis hors service sans interruption du système. “Il devient de plus en plus compliqué de gérer un serveur puissant. Regatta comporte des technologies qui permettent de répondre à cette problématique”, explique Pascal Nicolle.

Créer jusqu’à seize serveurs virtuels.

Le p690 offre aussi les bénéfices du partitionnement logique, permettant ainsi de créer jusqu’à seize serveurs virtuels (avec au minimum un Power4 par partition). Le partitionnement dynamique, qui autorise une réaffectation à chaud des ressources du système, sera disponible, pour sa part, dans neuf mois. “Cette machine n’en remplace aucune autre. C’est du très haut de gamme”, résume Pascal Nicolle. Le p680 lui survivra donc. Mais le p690 se veut tout de même l’aîné d’une nouvelle génération de serveurs. IBM annonce d’ores et déjà l’extension du programme Regatta au milieu et à l’entrée de gamme Unix dès l’année prochaine.De son côté, Bull propose le frère jumeau du dernier-né d’IBM, le PL3200R. Comme lui, il fonctionne sous AIX 5L et est prêt à accueillir Linux 64 bits. “Nous avons le plus grand centre de compétences Unix d’Europe”, argue Bruno Pinna, directeur marketing des systèmes ouverts chez Bull Infrastructures et Système. Un argument qui se veut différenciateur face au constructeur américain. Aux clients de juger…

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Jean-Marie Portal