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Le Département de la Justice américain se préparerait à attaquer Facebook et Google pour monopole

Entre les auditions au Sénat américain et les passages au crible par les plus hautes instances de différents pays, Google et Facebook avaient un agenda légal bien chargé. Le DOJ américain va se charger de venir combler les éventuels trous dans l’emploi du temps des deux géants avec ses propres poursuites.

Selon le Wall Street Journal, le Département américain de la Justice (DOJ) prépare plusieurs poursuites en justice contre Google et Facebook. L’ouverture des hostilités aurait lieu dès le mois de janvier prochain, histoire de commencer 2021 en fanfare. Ce sont les autorités anti-monopole au niveau fédéral et de plusieurs Etats qui sont mobilisées pour mener ses actions. Google est un habitué de ce genre de procédure et il se prépare d’ailleurs à répliquer à des attaques menées contre lui en octobre dernier.

Pour Facebook, en revanche, c’est la première fois que le gouvernement s’en prend à lui sur la question de sa position sur le marché. La FTC (Commission fédérale du commerce) l’a dans le collimateur et ne serait pas décidée à le lâcher. En outre, comme le nouveau président élu, Joe Biden, ne porte pas particulièrement le réseau social dans son coeur à cause de toutes les fake news qui peuvent y circuler facilement, il y a de fortes chances que les procédures soient longues et minutieusement menées.

Google attaqué pour son omniprésence, Facebook pour son utilisation des données

Les autorités judiciaires américaines reprocheraient à Google, entre autres, de payer les principaux fabricants de smartphones pour que ce soit son moteur et plusieurs de ses services qui soient préinstallés sur les appareils. Le fait que le moteur de recherche dépense des fortunes pour être celui que les iPhone utilisent par défaut est aussi contesté.
Enfin, sa position de leader sur le marché de la recherche sur la Toile ainsi que son omniprésence dans le domaine de la publicité en ligne sont aussi dans le collimateur des procureurs américains.

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Facebook, pour sa part, se verrait reprocher d’utiliser sa position pour écraser ou faire suffoquer la compétition. Ou la racheter pour mieux faire grossir ses rangs, comme ce fut le cas pour Instagram et WhatsApp.
Sa masse financière et son nombre d’abonnés ajoutés aux quantités de données qu’il a en sa possession constituent à la fois une grosse force de frappe mais aussi un trésor inestimable. Une manne qu’il peut choisir ou non de partager avec des acteurs tiers, si ces derniers y mettent le prix tout en courant le risque de ne plus garantir la sécurité des dites-données en procédant ainsi. Il n’en fallait pas davantage pour faire crisser les dents des autorités américaines.

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