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Le commerce extérieur américain passe à l’e-commerce

Fruit de l’association du ministère du Commerce et d’IBM, la plateforme d’échanges, Buy USA, arrive en ligne. Objectif : organiser la rencontre entre les entreprises exportatrices et leurs partenaires étrangers.

Les services export du ministère du Commerce américain migrent en ligne. Le 25 juin, ils ont ouvert sur internet le site Buy USA.com, une nouvelle plateforme d’échanges interentreprises, censée aider les PME des États-Unis à vendre à l’étranger.À Washington, on appelle cela plus joliment le ” matchmaking “, autrement dit ” l’organisation de la rencontre “. Pour la bonne cause, le gouvernement américain se fait donc entremetteur.Les grands serviteurs de l’État ?” c’est bien connu ?” ne sont pas a priori des as en informatique. Ils se sont donc associés à IBM pour mener à bien cette entreprise. Les ingénieurs de Big Blue ont pris en charge, gratuitement, la construction du site, son entretien et l’assistance technique.Le ministère, lui, fournit le contenu : le savoir-faire de 1 700 spécialistes de l’exportation, disséminés dans 105 villes américaines, et de 157 experts installés dans les ambassades, consulats et autres centres du monde entier. Les futurs bénéfices seront partagés entre IBM et le ministère du Commerce.Et si un reliquat demeure, on le placera dans un fonds de réinvestissement.

Un abonnement de 300 à 825 dollars

Dès le départ, ces vieux briscards du commerce international ont convaincu 7 000 entreprises étrangères de s’inscrire… gratuitement.De l’autre côté, 1 200 PME américaines, de 100 à 500 employés, ont décidé de tenter l’aventure. Et elles ont accepté de payer l’abonnement annuel réclamé : de 300 à 825 dollars.Le service basique permet de consulter la banque de données acheteurs et de recevoir une alerte, sous forme de courrier électronique, lorsqu’un prospect intéressant fait son apparition sur Buy USA.L’abonnement le plus onéreux donne en supplément le droit de mettre en ligne sur le site un catalogue de 500 articles et un lien avec le site de la compagnie sur la toile. ” C’est le ministère du commerce et, derrière lui, le gouvernement américain, souligne Gale Daikoku, l’analyste du groupe consultant Gartner. Ces fonctionnaires ont derrière eux vingt ans d’expérience hors ligne. Vingt ans durant lesquels ils ont construit des liens avec 150 pays. “De quoi donner confiance aux utilisateurs de Buy USA.com. Les experts à l’export s’engagent en effet à n’admettre dans le club que des compagnies présélectionnées.Côté étranger, on peut être sûr que les sociétés n’ont pas violé les lois d’outre-Atlantique et qu’elles ont le droit d’importer des produits américains.Et du côté de l’oncle Sam, les spécialistes du ministère ont vérifié leur historique. ” Nos experts commerciaux s’assurent sur place de la légitimité des affaires, assure Dave Miller, business manager de Buy USA.com. Les entreprises existent bel et bien, ce ne sont ni des organisations criminelles, ni des élèves de douze ans désireux de créer une société dans leur chambre. Ce sont des partenaires potentiellement valables.

L’exportation au bout des doigts

Et leurs capacités d’échanges devraient se multiplier, grâce aux nouveaux outils du ministère. ” Internet nous permet d’atteindre beaucoup plus d’entreprises, assure Dave Miller. Nos services et nos gens vont pouvoir toucher beaucoup de monde.”Pour le candidat à l’exportation, ces bureaux sont soudainement ouverts sept jours sur sept, et les services sont beaucoup plus rapides. Autrefois, lorsque le représentant d’une entreprise demandait une étude sur un marché particulier et une liste d’éventuels partenaires, il lui fallait débourser 250 dollars et attendre la livraison du dossier durant 4 à 6 semaines.Dorénavant, ce service particulier est toujours payant, mais il est envoyé quasi instantanément, en appuyant sur une touche de clavier. Lexportation est au bout des doigts.

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Caroline Talbot à New York