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Le boum des serveurs préchargés avec Linux

VA Linux réussit son pari dans un contexte très concurrentiel.

Concepteur et assembleur de stations et de serveurs livrés préchargés avec Linux, VA Linux termine son année fiscale sur un chiffre d’affaires de 120 millions de dollars, sans commune mesure avec la vingtaine de millions engrangée l’an passé. Le constructeur a même réussi à surprendre les analystes financiers en affichant des pertes réduites à 10 cents par action au lieu des 15 cents attendus au cours du dernier trimestre. Ce qui permet à la société d’envisager des profits au cours de la prochaine année fiscale, comme l’espère son PDG Larry Augustin.
Toutefois, VA Linux doit désormais faire face à des grands constructeurs, principalement Dell et IBM, qui ont accentué leur pression sur le marché des serveurs Linux au cours de l’été. VA Linux a réagi et fournit maintenant sur son site un configurateur baptisé Boss (Build-to-Order Software Selector) permettant de choisir, dans un catalogue de plus de sept cents applications, les logiciels qui seront livrés installés sur le serveur commandé en ligne. Le constructeur essaie aussi de mettre l’emphase sur les services et de s’imposer en tant que fédérateur d’une partie, au moins, de la communauté Linux. C’est l’objet du portail OSDN (Open Source Development Network) monté sur les bases de Andover. net, acquis au printemps pour environ 340 millions de dollars, et qui affiche un taux de consultation de 80 millions de pages vues par mois, aux dires du constructeur. Pierre angulaire d’OSDN, le centre de développement SourceForge, lancé en janvier, compte déjà 53 000 développeurs enregistrés et 8 000 projets de logiciels en cours.
VA Linux a plus d’une corde à son arc et peut encore valoriser ses autres acquisitions de l’année (NetAttach dans le domaine du stockage et TruSOlutions dans le domaine du clustering) : de nouvelles solutions sont attendues avant la fin 2000.

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Pierre Landry