La polémique sur les avertisseurs de radars s’est miraculeusement calmée après que les fabricants et éditeurs ont été reçus par le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant. L’enjeu économique était si important que les principaux d’entre eux s’étaient regroupés en créant l’Afftac, l’Association française des fournisseurs et utilisateurs de technologie d’aide à la conduite. À l’issue de cette entrevue, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué qui fait part d’un accord entre les deux parties : “ Les avertisseurs de radars seront transformés en assistants d’aide à la conduite permettant de signaler les zones dangereuses. [Celles-ci] seront signalées sur la longueur de l’itinéraire afin de permettre aux automobilistes d’adapter leur vitesse ”… Et le ministère de rappeler l’interdiction d’avertir de la position exacte du radar. La réaction première est de saluer le jeu de l’Afftac, qui a su détourner le problème et pourra continuer à commercialiser des appareils qui finalement préviendront le conducteur de la proximité d’un radar. D’autant bien joué que sur sa page Facebook, l’association exprime assez clairement que rien n’a changé et que la fonction “ avertisseur de zones à risques ” permet de signaler et partager des informations : accidents, ralentissements et… autres radars. Face à l’Afftac qui n’a pas dû manquer de brandir le spectre du chômage pour les salariés de ses membres, voire de la faillite, et du mécontentement des électeurs, le gouvernement a finalement botté en touche ! Entretemps, avec toute cette polémique, on a juste oublié de parler sérieusement de sécurité routière, et des mesures à prendre pour limiter le nombre de morts sur la route…
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