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L’an 2000 a été favorable à Business Objects

L’éditeur français coté au Nasdaq réalise plus de 40 % de croissance. Son développement sur le marché américain se fait à une vitesse record.

Les résultats trimestriels et annuels de Business Objects, spécialiste de la Business Intelligence, tranchent avec la morosité de l’industrie informatique. L’éditeur enregistre des recettes de 105,8 millions de dollars (113,5 millions d’euros) pour le trimestre clos au 31 décembre 2000, soit une croissance de 41 % par rapport au même trimestre de l’année précédente, et un chiffre d’affaires annuel de 348,9 millions de dollars (374,2 millions d’euros), en hausse de 44 % comparé à l’exercice 1999.Le résultat net pour l’année écoulée se monte à 42,4 millions de dollars (45,5 millions d’euros), en progression de 78 % par rapport aux 23,8 millions de dollars (25,5 millions d’euros) de 1999. Sans surprise, Bernard Liautaud, PDG de Business Objects, s’est enthousiasmé devant “ces résultats trimestriels et annuels […] exceptionnels”.La croissance de l’éditeur est répartie de façon à peu près équitable entre licences (65 % du chiffre d’affaires et une hausse de 40 %) et services (35 % du chiffre d’affaires et 44 % de hausse). Mais le plus étonnant est sans doute la percée de Business Objects sur le marché américain. Sur ce dernier, qui contribue à hauteur de 35 % au chiffre d’affaires global, les revenus ont augmenté de 65 % pendant l’année 2000.

Pour 2001, l’éditeur a anticipé sur un CA compris entre 452 et 460 millions de dollars

L’Europe reste le premier marché de l’éditeur qui y réalise 56 % de son chiffre d’affaires. Cependant, la croissance n’y est que de 24 % en dollars, mais de 46 % en euros. Du coup, Thomas Weatherford, le directeur financier de l’entreprise, adopte une position paradoxale. D’un côté, il déplore la faiblesse de l’euro puisque l’entreprise a choisi de présenter ses comptes en dollars, de l’autre, il déclare : “Nous avons l’avantage de réaliser une grosse partie de notre chiffre d’affaires en Europe, là où la croissance va rester forte en 2001.”Pour l’ensemble de l’exercice, Business Objects annonce avoir trouvé presque 1000 nouveaux clients, dont certains, comme EDF qui vient de signer pour un déploiement sur 300 serveurs, pour des contrats dépassant le million de dollars. L’éditeur se place clairement dans une logique de gain de parts de marché, puisque son chiffre d’affaires provient à parts égales de renouvellement de licences et de nouveaux clients ou de ventes de nouveaux produits.Pour l’année 2001, l’éditeur a anticipé sur un chiffre d’affaires annuel compris entre 452 et 460 millions de dollars (entre 484,8 et 493,3 millions d’euros). Business Objects table beaucoup sur les extranet commerciaux interentreprises et sur la centralisation de laccès aux données commerciales pour poursuivre son développement.

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Renaud Bonnet