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La vidéo musicale sur mobile en quête d’un marché

Musiwave et PacketVideo annoncent la disponibilité d’un service de vidéo musicale sur mobile. Les terminaux sont prêts, le contenu est là, reste à convaincre les opérateurs.

La vidéo sur mobile connaîtra-t-elle le même succès que les sonneries ? Musiwave et PacketVideo en sont persuadées. Sans attendre la 3G, les deux jeunes sociétés ont annoncé, la semaine dernière, la disponibilité d’un
service de diffusion en direct (streaming) et de téléchargement de vidéo-clips sur mobiles.

Prêts à signer dans six semaines

Musiwave fournit son catalogue de contenus – négocié avec les maisons de disques (Sony Music, BMG et Zomba notamment) – et son savoir-faire dans la commercialisation de ce type de service. La société est déjà
l’un des principaux éditeurs de sonneries musicales en Europe. PacketVideo apporte sa technologie de compression vidéo dérivée du Mpeg4, ses serveurs de diffusion et ses logiciels de lecture pour téléphones mobiles.’ Nous pourrions signer avec un opérateur dans les six semaines ‘, confie Gilles Babinet, PDG de Musiwave. Selon lui, toutes les conditions sont réunies pour réussir le lancement du service :
les opérateurs ont stabilisé le GPRS, les nouveaux téléphones mobiles sont capables de faire tourner les players [logiciels de lecture audio/vidéo, NDLR], nous avons les licences de contenu et l’ensemble
de la chaîne de diffusion est de suffisamment bonne qualité pour être commercialisée
‘.

Cinq ou six smartphones avant fin 2003

Le PDG de Musiwave est optimiste. Pourtant, le marché est à peine émergent. Le service de vidéo mobile nécessite des téléphones dernier cri, avec un grand écran couleurs et une puissance de traitement adaptée. Aujourd’hui, les
modèles capables de faire tourner un vidéo-clip (notamment le P800 de Sony Ericsson et le SPV d’Orange/Microsoft) se comptent sur les doigts de la main.’ D’ici à noël, il y aura cinq ou six smartphones au catalogue de Vodaphone, annonce pourtant Patrick Parodi, directeur régional de PacketVideo Europe. Et puis la technologie va se démocratiser
et s’imposer sur de plus en plus de téléphones
. ‘ Il rappelle que PacketVideo a passé de nombreux accords avec les fabricants de circuits pour mobiles afin d’intégrer la technologie de décompression vidéo dans les
terminaux.

Entre 2 et 5 euros le clip vidéo

Les deux sociétés visent une clientèle jeune, celle-là même qui a fait le succès des sonneries. Selon Gilles Babinet, il ne devrait pas y avoir d’inflation sur les tarifs : ‘ le prix
d’un clip sera à peine plus cher que celui d’une sonnerie, soit entre 2 et 5 euros. C’est dans les pays du Sud, où les sonneries sont les moins chères, que l’augmentation sera la plus sensible. Il ne faut surtout pas
que le prix soit une barrière.
‘Reste à convaincre les opérateurs que le marché est mûr. ‘ Après l’échec du Wap, ils sont devenus très pragmatiques ‘, rappelle Gilles Babinet. La France risque de démarrer après la
Grande-Bretagne. Là bas, le marché de la musique est très important et le service Vodaphone Live de l’opérateur britannique remporte un franc succès.’ Mais signer avec les opérateurs ne suffit pas. Il faut aussi que le service soit mis en avant ‘, nuance le PDG de Musiwave. Et de rappeler l’exemple du SMS : ‘ le service était
disponible depuis des années. Mais il a fallu attendre que les opérateurs en fassent la promotion pour qu’il rencontre le succès
‘.

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Stéphane Long