L'impact des sites de boycott encore limité
Un spécialiste de la veille sur Internet a étudié les sites appelant au boycott des produits français et américains. Les pages créées récemment percent difficilement.
Les french fries renommées freedom fries, aux Etats-Unis, les frites McDonald's érigées en symbole du mal, en France, le conflit en Irak a nettement tendu les relations transatlantiques.
Pourtant, selon Cybion, une société spécialisée dans la veille sur Internet, les appels au boycott lancés sur le Web ne rencontrent qu'un écho assez faible.La nouvelle guerre du Golfe intéresse pourtant les internautes. Cybion a ainsi testé la popularité de quelques mots-clés relatifs à la guerre, sur
Usenet, le principal réseau de forums de discussion sur Internet. Résultat : des deux dernières semaines de février aux deux dernières semaines de mars, le nombre de messages
portant sur ces termes est passé de 1800 à 4 000.Plus durables qu'un simple message, les sites Web créés pour l'occasion ont aussi fleuri. Pour obtenir une idée de leur impact, Cybion utilise trois critères : la popularité (le nombre de liens vers ce site), la visibilité (le
nombre de pages référencées) et l'audience (mesurée avec des outils comme
Alexa).Une méthode de sélection qui relègue vite au fin fond du Web la pléthore de petits sites appelant au rejet des produits hexagonaux. L'impact des
boycottfrenchproducts,
notofrance et
pavefrance reste limité. En haut du panier, on retrouve ainsi
boycottfrance, qui, bien que doté d'une bonne note de popularité sur Alexa, n'arrive qu'en 328 000e position dans son classement.
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