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La vente de biens culturels ne réussit pas aux grands groupes

Tour à tour, Lagardère et Bertelsmann/Vivendi ont dû fermer leurs sites de vente durant l’été.

Il n’y a pas si longtemps, la net économie bombait le torse en affiches quatre par trois dans toute la France. Bol.fr promettait aux internautes “Le droit d’acheter en slip”. Aujourd’hui, ses clients n’ont plus droit à rien : le site a définitivement baissé le rideau le 31 juillet dernier. Bertelsmann et Vivendi, propriétaires à 50/50, ont décidé d’arrêter les frais, évoquant des résultats décevants. Le contexte difficile du marché des biens culturels en ligne a aussi été fatal à Digitall.fr, filiale du groupe Lagardère. Après l’échec de son rachat par Pere-Noel.fr à la mi-juillet, ce site a fermé le 31 août dernier, invitant les internautes à se tourner vers Alapage.com, filiale de Wanadoo déjà associée à Lagardère par le biais des boutiques Extrapole. Malgré des parents aisés, ces sites n’ont pas réussi à bousculer les ténors des biens culturels en ligne que sont Alapage.com et Fnac.com. Ainsi, selon NetValue, au mois de juillet dernier, ceux-ci ont respectivement attiré 646000 et 629000 visiteurs, soit des audiences de 6,8 et 6,6%, devant Cdiscount.com (Casino) et Amazon.fr. A la même époque, Bol.fr atteignait péniblement 188000 visiteurs (2%), quand la meilleure performance de Digitall.fr plafonnait à 1,1% (83000 visiteurs) en mars 2001. En fait, ces deux sites n’ont pas profité d’une force de frappe comme Wanadoo, ou d’une notoriété comme la Fnac. Cette amorce de concentration fait désormais tourner les regards vers Chapitre.com, le dernier cyberlibraire indépendant, ou Amazon.fr qui peine à s’imposer.

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Guillaume Deleurence