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La tolérance de pannes vient au monde Wintel

Les plates-formes Internet sous Windows 2000 bénéficient, aujourd’hui, de technologies de redondance matérielle sophistiquées. Elles étaient réservées auparavant aux télécoms et aux grands réseaux.

Avec l’apparition d’une nouvelle classe d’applications d’entreprise liée à l’e-commerce, la nécessité d’une disponibilité quasi continue a provoqué un regain d’intérêt pour les technologies de la tolérance de pannes. D’où l’arrivée de solutions adaptées au monde Wintel. Par tolérance de pannes, on entend la capacité de certains serveurs à garantir une disponibilité matérielle de l’ordre de 99,999 %. Tous leurs composants, y compris les processeurs, sont doublés voire triplés. L’architecture intègre, en outre, une administration qui détecte et diagnostique les fautes, isole les composants défectueux et bascule les charges de travail. De tels mécanismes ont été implémentés par Stratus dans ses serveurs ftServer pour Windows 2000. Les ftServer comportent deux ou trois cartes mères. Dans le cas le plus simple, les deux cartes mères sont synchronisées, et traitent simultanément les mêmes instructions. En cas de défaillance, la carte mère fautive est désactivée et l’exploitation informatique se poursuit sur l’autre carte mère. Dans cette configuration, un logiciel, ftServer Software Availability Manager, est chargé de la détection des composants défectueux. Faire plus fiable et monter à 99,9 999 % de disponibilité demandent plus de redondance matérielle. D’où l’option de trois cartes mères fonctionnant à l’identique, et synchronisées.

Redondance double ou triple selon les constructeurs

Une carte au fonctionnement anormal sera identifiée grâce à un mécanisme de comparaison des états des trois cartes mères. D’un constructeur à l’autre, le principe de redondance matérielle n’est pas exploité à l’identique. Resilience, spécialiste Solaris, exploite une forme de redondance triple. Ses serveurs Resilience Série U comportent trois modules processeurs synchronisés. Les modules processeurs et les modules d’entrées-sorties sont interconnectés via un pont intégrant les circuits de comparaison des activités processeurs. Autre cas, Marathon, acteur du monde Windows, privilégie une variante de la redondance double. Sa plate-forme Endurance 6200 s’articule en quatre modules, dont deux modules CPU synchronisés et deux modules d’entrées-sorties travaillant en asynchrone. Ces quatre modules sont interconnectés et un logiciel de bas niveau d’origine Marathon contrôle l’activité des modules CPU. L’architecture défendue par Marathon a fait l’objet d’une coopération avec HP. C’est ainsi que l’Endurance 6200 est intégré au catalogue HP sous la dénomination NetServer AA 6200.

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Thierry Jacquot