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La réussite de la banque en ligne passe par le Minitel, selon Forrester

Les banques en ligne de l’Hexagone ont tout intérêt à choisir une distribution virtuelle associant Internet, Minitel et téléphone, selon Forrester. Ils sont 3,9 millions de Français à utiliser le Minitel pour un usage bancaire, et à peine 1,9 million pour Internet.

affirmait alors Olivier de Montety, président du directoire de l’établissement, à 01net.
“A l’inverse, nous concevons le Minitel comme quelque chose de profondément réactionnaire, cela ne nous attire pas”, ponctuait-il.Or, selon Forrester, 1,9 million de Français utilisaient Internet pour un usage bancaire à la fin de l’année 2000. Pour sa part, le Minitel attirait 3,9 millions d’adeptes. En revanche, 700 000 Français usaient à la fois d’Internet et du Minitel.

170 000 clients pour la banque 100 % Internet

De fait, le média Internet ne recouvre donc pas totalement son ancêtre… et réduit d’autant plus le marché potentiel des candidats à la banque en ligne. Cette dichotomie s’explique par le profil différent des internautes et des minitélistes, toujours selon la même étude : un usager du web banking est plus jeune et plus masculin.” Il est encore trop tôt pour se passer du Minitel pour développer une activité bancaire en ligne, explique Luca Paderni, analyste spécialisé à Forrester. Les objectifs d’un pure player comme Zebank ne seront pas faciles à atteindre en adoptant une stratégie uniquement Internet et téléphone. “ En effet, le marché est aujourd’hui limité à 170 000 prospects, selon Forrester.Or, les objectifs de Zebank en nombre de clients ?” 60 000 en février 2002 et une rentabilité atteinte à partir de 260 000 clients ?” ne résistent pas à l’épreuve des chiffres fournis par Forrester.

Une culture Minitel

” Il y a également une population qui ne viendra pas sur Internet, parce que le média ne leur convient pas. En revanche, la télévision interactive sera un outil d’approche efficace d’ici à quatre ou cinq ans “, ajoute Luca Paderni.Quant à la France, elle occupe une position satisfaisante sur le marché de la banque en ligne. BNP Paribas et Banque Directe sont respectivement classés au troisième et quatrième rang européen au niveau qualitatif, selon Forrester. “L’arrivée des établissements étrangers au moyen d’Internet prouve également qu’il existe un marché en ligne en France dont la cible est une clientèle haut de gamme”, juge Luca Paderni.” De ce point de vue, le basculement de Zebank du haut de gamme vers le grand public est risqué. La clientèle sur Internet est sophistiquée : surdiplômée (43 % contre 21 % pour les bancarisés traditionnels), plus fortunée (61 % contre 39 %) “, déclare Luca Paderni.D’ailleurs, le Royaume-Uni démontre les limites de la banque 100 % Internet. Selon Forrester, seul un quart des titulaires d’un compte en ligne, soit un million de clients, utilisent Internet, à l’exclusion du téléphone et du guichet. L’hypermarché bancaire Egg en fait les frais : il revendiquait 1,35 million de prospects à la fin décembre, mais deux à quatre fois moins si l’on exclut ceux qui sont à la fois clients de la banque et de la compagnie dassurance.

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Gérald Bouchez