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La Playstation Classic utilise le code… d’un émulateur open-source !

Le cœur de la console rétro de Sony qui sera lancée le 3 décembre prochain fonctionnerait notamment grâce au code du célèbre logiciel PCSX ReARMed. Un comble quand on sait à quel point Sony déteste les émulateurs…

La Playstation Classic a du code open-source en son sein, comme le révèlent nos confrères de Kotaku qui ont pu tester l’engin. Aux commandes de la partie émulation de jeux, la version ARM de l’émulateur open-source PCSX-Reloaded, PCSX ReARMed. Une version conçue pour fonctionner sur les puces de type smartphone ou encore, vous l’aurez deviné, le Raspberry Pi.

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C’est au sein de la page légale d’affichage des licences que nos confrères ont découvert la chose. Si Sony a tout à fait le droit d’utiliser du code libre (dès lors qu’ils publient les améliorations de code ou s’arrangent avec l’organisation), ce détail est tout à la fois peu flatteur pour Sony et assez paradoxal.

Peu flatteur, car cela signifie que la Sony PlayStation Classic (SCPH-1000R de son nom de code) ne dispose pas d’une optimisation « maison » aux petits oignons, mais du même moteur que les distributions rétrogaming classiques gratuites. Sony n’aurait donc pas les moyens (temps, argent) de développer un meilleur émulateur. La qualité d’émulation de la Playstation Classic ne devrait donc pas être meilleure que les consoles « maison », mais en plus, on a juste l’impression de payer (99 euros quand même) pour un jouet miniature et des licences imposées, puisque les 20 jeux sont pré-chargés et la console ne dispose pas de système de mise à jour du catalogue.

Ensuite la position de Sony est assez paradoxale quand on regarde son histoire, plus que houleuse, avec les émulateurs et les hackers….

Les précédents Bleem! and Virtual Game Station

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Au sommet de sa gloire, la PS One a connu deux émulateurs PC et Mac : Bleem et Virtual Game Station (VGS pour les intimes) de Connectx. Deux émulateurs très efficaces à l’époque, mais qui ont rapidement dû cesser leurs activités – Bleem ! a mis la clé sous la porte et Connectx a cessé son activité en vendant VGS à Sony.

Entre la lutte contre les émulateurs ou la hargne dans la protection juridique de ses consoles – on se souvient du hack de la Playstation 3 par le pirate américain George Francis Hotz « Geohot » – Sony n’a jamais vu d’un bon œil les détournements de son matériel ou de son logiciel. C’est pourtant grâce au travail de la communauté de l’émulation – autant en termes de maintien de la mémoire pour les vieux jeux qu’en matière de développement logiciel – que Sony va gagner de l’argent avec la Playstation Classic. Espérons que les équipes juridiques de Sony gardent ces faits en tête pour les prochaines générations de consoles avant de sortir l’artillerie lourde…

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