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La Ligue des droits de l’homme fait le forcing pour reprendre LDH.org

L’association française a déposé une plainte auprès de l’Ompi concernant le nom de domaine LDH.org. Ce dernier appartient depuis quatre ans à une autre association dénommée LDH qui n’est pas prête à le céder.

Voilà une affaire de nom de domaine originale, car les deux protagonistes ont autant de légitimité pour détenir l’adresse LDH.org. Mais au lieu de parvenir à un accord à l’amiable avec, par exemple, un lien depuis un site vers l’autre, cette affaire est désormais entre les mains d’un avocat de l’Ompi.D’un côté, la Ligue française des droits de l’homme, association centenaire, qui utilise actuellement l’adresse ldh-france.asso.fr, et possède la marque Ligue des droits de l’homme-LDH.De l’autre, l’association LDH, qui est composée de dix-sept membres répartis dans le monde. Le responsable administratif du site est au Japon, un autre est en Belgique, un autre membre aux Etats-Unis, etc. Elle publie sur son site des dossiers en français, sur le monde de l’informatique principalement. Elle utilise l’adresse LDH.org depuis quatre ans.C’est en mai dernier que la Ligue française des droits de l’homme est entrée en contact avec LDH pour leur demander de cesser sous vingt-quatre heures d’utiliser les initiales LDH sur son site Web. Elle avançait deux principaux arguments : elle possède la marque Ligue des droits de l’homme-LDH, et il y aurait risque de confusion, car LDH est également une association.Ce à quoi LDH répond qu’il n’y a aucun risque, car leurs activités sont très différentes. Enfin, ils ne comprennent pas pourquoi la ligue ne s’en prend pas aux propriétaires des adresses LDH.com, et LDH.net. Un argument qui n’est cependant pas recevable dans une affaire comme celle-ci.Après plusieurs échanges par mail entre les deux parties, la ligue a décidé de porter l’affaire devant l’Ompi, auprès du centre d’arbitrage et de médiation sur les noms de domaine. Centre qui a justement été créé pour régler les conflits d’ordre internationaux. La plainte a été enregistrée le 27 décembre, et un médiateur devrait être nommé aujourd’hui ou demain.Après examen de la demande du requérant (la ligue) et de la réponse du défendeur (LDH), il produira un avis : refus de la plainte, ou bien demande de transfert du nom.Ici, rien ne laisse supposer que l’Ompi tranchera en faveur de la ligue. En particulier, il a récemment débouté France Télécom qui voulait l’adresse Pagesjaunes.com. D’une part, parce que les deux associations ne sont pas sur le même créneau, d’autre part parce que la ligue possède déjà un nom de domaine en .fr et, enfin, pourquoi obtiendrait-elle LDH.org plutôt que la Ligue des droits de l’homme belge, qui a choisi liguedh.org comme adresse ?

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Karine Solovieff