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La crypto-monnaie Worldcoin du créateur de ChatGPT s’effondre

Un mois après son lancement officiel, les échanges de la crypto-monnaie de Worldcoin WLD sont au plus bas. Entre-temps, de nombreuses autorités ont ouvert une enquête par soupçon de manque de confidentialité. Ce mardi 29 août, la baisse continue.

Worldcoin est sorti de sa période sous les radars le 24 juillet dernier. Depuis, le cours de sa crypto-monnaie a chuté en passant de 3,58 dollars à moins de 1,20 dollar à l’heure d’écrire ces lignes. Une mouvance qui s’expliquerait notamment par le fait que quatre jours après l’officialisation de la crypto-monnaie et son arrivée sur les plateformes d’échange, les autorités françaises, allemandes et britanniques ont ouvert des enquêtes.

Toutes ont fait part de leurs doutes sur la collecte de données par scan d’iris que la société lancée par le créateur d’OpenAI et de ChatGPT Sam Altman a décidé de mettre en place lors des inscriptions des nouveaux utilisateurs au projet.

La cryptomonnaie WLD de Worldcoin chute de 67 %

Le cours de la crypto-monnaie WLD a perdu 21 % sur une semaine et jusqu’à 67 % si l’on compare aujourd’hui au record du jour de l’officialisation. Une trajectoire descendante qui n’annonce rien de bon, dans un contexte de marché baissier au sein des crypto-monnaies.

Chute Worldcoin Wld Aout 2023
© CoinMarketCap

Les 143 millions de jetons distribués n’ont rien coûté à leurs nouveaux propriétaires et c’est bien ce que les autorités regrettent : contre une poignée du jeton encore méconnu au début de l’été, ceux qui l’ont adopté se sont d’abord rendus dans un point de collecte Worldcoin où des volontaires ont fait passer des scans d’iris pour créer un moyen d’identification fort au programme.

Le scan de l’iris n’aurait pas de valeur marchande, mais serait bien au centre du système de Worldcoin. L’entreprise de Sam Altman souhaite pouvoir offrir une solution face aux soucis créés par l’émergence de l’intelligence artificielle. L’identification derrière l’iris serait un moyen de pouvoir justifier de son « humanité » face à des robots conversationnels de plus en plus difficiles à identifier comme tels. Une pratique jugée « douteuse » par la CNIL en France.

À l’avenir, Worldcoin veut aussi qu’un tel recensement permette de mettre en place le cadre d’un revenu universel. Quitte à contrôler l’ensemble du dispositif, la société veut donc que sa crypto-monnaie soit à même de servir la rémunération de cette nouvelle société à l’organisation du travail bouleversée par les IA.

Worldcoin et l’importance du Kenya

Worldcoin se concentre uniquement sur l’Europe pour sa communication, tant l’entreprise ne peut pas exercer en Amérique du Nord (États-Unis et Canada). Ainsi, des centres de collectes flottants ont ouvert dans plusieurs capitales, dont Paris, mais aussi Lisbonne, Madrid, Berlin et Londres. Mais une grande partie de ses membres se trouvent surtout en Asie et en Afrique, notamment au Kenya.

Problème : début août, le pays a indiqué qu’il suspendait les opérations liées à ce nouveau crypto-actif. Dans la capitale de Nairobi, des milliers d’habitants avaient fait la queue pour se faire scanner l’iris dans des centres commerciaux et ainsi recevoir l’équivalent de 25-40 euros en monnaie virtuelle.

En interdisant Worldcoin, les autorités kényanes se justifiaient là encore par « le manque de clarté concernant le stockage et la sécurité des données sensibles » et « l’absence d’encadrement approprié ».

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