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La communauté scientifique bascule sur Renater 2bis

Renater vient de porter le débit de son réseau IP national à 622 Mbit/s et déploie une boucle DWDM à 80 Gbit/s en région parisienne. Dans sa nouvelle version, le réseau universitaire s’ouvre à d’autres fournisseurs d’infrastructures que France Télécom.

Le réseau Renater continue sa course vers les hauts débits. Spécialisé dès l’origine dans le protocole IP, le réseau de la communauté scientifique relie plus de six cents sites dans l’Hexagone. Renater participe également au projet d’interconnexion des divers réseaux européens dédiés à la recherche – Géant -, qui devrait être progressivement opérationnel en 2001 avec un débit minimal de 2,4 Gbit/s. Le coût de Géant (cofinancé à 30 % par la Commission européenne) est évalué à 265 millions d’euros sur quatre ans.

Une boucle DWDM en Île-de-France

L’avènement de Renater 2bis est marqué par des capacités beaucoup plus importantes et par l’augmentation des débits à destination des départements et territoires d’outre-mer. En métropole, Renater 2bis se caractérise par une sécurisation accrue et par le passage d’une architecture en étoile à une architecture en boucle, dont le débit vient d’être porté à 622 Mbit/s (155 Mbit/s auparavant). Il faut aussi noter le déploiement d’une boucle DWDM à 80 Gbit/s en région parisienne, ainsi qu’un projet d’interconnexion à 2,4 Gbit/s d’une centaine de sites universitaires, toujours en Île-de-France.
Autre priorité : les connexions avec les États-Unis, avec une liaison dont le débit doit être porté à 2,5 Gbit/s d’ici à la fin de 2001, parallèlement à la mise en place d’une liaison transatlantique à 155 Mbit/s garantie au départ de Lyon. Renater étoffe aussi son catalogue de services avec une offre de VPN, la mise en place de deux nouveaux points d’échange de trafic Internet d’une capacité supérieure à 80 Gbit/s (avec une possible évolution au-delà de 500 Gbit/s) et un service Multicast IP dans un contexte de vigilance accrue en matière de sécurité. Enfin, le protocole IP v. 6 a été introduit dans le réseau et devrait progressivement y être disponible d’ici à la fin de l’année.

Renater élargit sa palette d’opérateurs

Un autre élément structurant pour Renater est l’ouverture à d’autres opérateurs que France Télécom. En témoignent ses n?”uds régionaux distribués – pour lesquels Renater fait également appel depuis janvier – à Télécom Développement, ou ses n?”uds d’échanges parisiens confiés, en sus de France Télécom, à Colt Telecom et à InterXion. La concurrence n’épargne donc pas le monde de la recherche…Très discrets en ce qui concerne les économies ainsi réalisées (l’opérateur se borne à acheter de la capacité, mais possède ses propres équipements d’extrémité), les dirigeants de Renater se contentent d’indiquer que, grâce à la concurrence, une liaison à 2,5 Gbit/s vers les États-Unis revient désormais deux fois moins cher qu’une liaison à 2 Mbit/s vers les Dom-Tom. Autre piste de réflexion : l’ouverture éventuelle du réseau à des utilisateurs extérieurs à la communauté scientifique comme des services publics ministériels. Une convention en ce sens est en cours de signature avec le ministère de la Culture. De même, les liaisons à destination des territoires d’outre-mer sont mutualisées avec divers services déconcentrés de l’État.

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Henri Bessières