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La biométrie met la main sur les distributeurs de billets

La Bank of Tokyo-Mitsubishi équipe ses automates bancaires de système de reconnaissance biométrique. Pour s’identifier, les clients de la banque devront simplement présenter la paume de leur main, sans saisir de code.

Pour certains Tokyoïtes, tendre la main suffira dorénavant pour obtenir de l’argent. Pas question ici de générosité, puisqu’il s’agira de leur propre argent, mais de technologie : la Bank of Tokyo-Mitsubishi, un des principaux
établissements bancaires japonais, va en effet généraliser l’usage de la reconnaissance par
identification des veines de la paume sur ses distributeurs bancaires.Peu à peu la biométrie quitte le monde de l’entreprise pour se frotter au grand public. Le service de l’établissement bancaire, ‘ Super IC Card Tokyo-Mitsubishi ‘, sera en effet accessible à tous à compter du
12 octobre. Il exigera toujours une carte bancaire. Mais, une fois celle-ci glissée dans le distributeur, il suffira de poser sa main juste au-dessus d’une petite surface lumineuse pour s’identifier. Plus besoin de mémoriser le traditionnel
code à quatre chiffres.La reconnaissance fonctionne ici avec un rayon infrarouge envoyé sur la paume de la main. Celui-ci fournit une image, à l’instar d’un scanner, d’où ressortent en noir les veines. Leur répartition géographique permet de caractériser
chaque utilisateur. Le service de la Bank of Tokyo-Mitsubishi enregistre alors ces informations dans une carte bancaire ad hoc.

En 2005, tous les clients de la banque pourront passer à la biométrie

Chaque fois qu’un client voudra retirer de l’argent, le distributeur vérifiera que les données biométriques stockées et celles obtenues par un scan de la main qu’il effectue sont identiques. Ces informations n’iront pas plus loin. Pour
ne pas effrayer ses utilisateurs, la banque a décidé de laisser ces données sur les cartes et de ne pas les centraliser sur un serveur central. Quant au choix des veines, il est issu de tests utilisateurs.Après six mois d’études, en particulier en Corée du Sud où la biométrie serait plus répandue, la banque avait retenu deux modes de reconnaissance : les empreintes digitales et les images de la paume. Pour, au final, retenir le
second. Interviewé sur FindBiometrics.com, un responsable de la société justifie cette décision par des raisons d’hygiène, l’idée de centaines de personnes apposant leur doigt sur la même surface ne plaisant visiblement pas à tous.Et la Bank of Tokyo-Mitsubishi ne compte pas limiter son service à quelques utilisateurs. Initialement, seuls les possesseurs d’une carte Gold Premium, facturée 10 500 yens (76 euros), pourront y avoir accès. Mais, dès le
printemps 2005, tous ses clients y auront droit. L’étape suivante pourrait provenir des portables. La société japonaise s’intéresse en effet aux téléphones sans fil intégrant des cartes de paiement sans contact. Poser la main sur un distributeur
bancaire et en approcher son portable suffirait alors pour obtenir des yens.

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Ludovic Nachury