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L’algo d’Uber fait des siennes pendant la prise d’otages australienne

A Sydney, de nombreuses personnes ont appelé Uber pour quitter la zone sensible et ont découvert que le tarif a été multiplié par quatre ! Pourquoi ? L’algorithme fait évoluer les prix en fonction de l’offre et de la demande.

Si certains algorithmes font la richesse des entreprises, d’autres leur donnent une image désastreuse. Uber en a fait les frais hier lors de la prise d’otage de Sydney. La police a demandé aux passants de quitter les lieux au plus vite, ce qui a provoqué une ruée vers les VTC.

Mais surprise, les tarifs du service ont quadruplé en quelques instants sans aucune intervention humaine. Pour faire une dizaine de kilomètres, la facture atteignait, selon le site Mashable, une centaine de dollars au lieu de 25, soit près de 70 euros.

Pour seule explication, l’appli affichait un message expliquant que la demande est « sans commune mesure! ». En fait, les prix d’Uber sont basés sur un algorithme qui fait varier le montant des courses en fonction de l’offre et de la demande.

Et ce jour-là, à Sydney, la demande était très forte et l’offre pas assez nombreuse. Et, comme Uber l’explique, cette variation tarifaire est destinée à inciter les chauffeurs à se rendre dans les endroits où la demande est forte.

Rapidement, le service a été accusé de profiter d’une situation dramatique pour gonfler les prix. Et pour faire part de leur indignation, ses clients ont publié messages et images sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu’ils pensaient être une stratégie commerciale.

Face à cette contre-publicité, le groupe californien a dû réagir vite. Dans un communiqué titré « Uber Free Rides During the Sydney Siege » (trajets Uber gratuits pendant le siège de Sydney), il indique que les courses sont gratuites pendant cet événement et que ceux qui ont payé le prix fort seront remboursés.

Cette affaire arrive moins d’un mois après deux autres, toutes deux bien embarrassantes pour l’entreprise. D’abord l’affaire des VIP pistés pendant durant leurs déplacements, puis celle où Emil Michael, l’un des dirigeants du groupe, se lâchait lors d’un diner… en proposant de fouiller dans la vie des journalistes qui le critiquent.

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Pascal Samama