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Joan Richardson, responsable province et international, Poilâne : ‘ Quand le prestige fait passer le prix du transport ‘

Proposer un pain de 1,9 kg à 230 F vous paraît incroyable ? Certains le font depuis que la boulangerie Poilâne a ouvert son site Internet….

Proposer un pain de 1,9 kg à 230 F vous paraît incroyable ? Certains le font depuis que la boulangerie Poilâne a ouvert son site Internet. ‘ Nous recensons 5 000 clients, explique Joan Richardson, dont 90 % sont américains. Le fait que la technologie Internet soit fortement implantée aux États-Unis et que, culturellement, la vente par correspondance y soit très appréciée explique ce taux. Mais le pain Poilâne y est aussi considéré comme un produit de luxe. ‘ En incluant les frais de transport, les taxes douanières et la TVA dans le prix affiché, l’entreprise n’a peut être pas voulu montrer le décalage entre le prix du produit et le coût de l’importation. D’ailleurs, le tarif d’une miche de pain reste affiché à 230 F à destination des États-Unis, que l’on en commande une ou plusieurs. ‘ Nous allons bientôt introduire l’idée de partage des frais de transport et favoriser les achats groupés. Car finalement, le travail administratif (facture, document sanitaire…) est ce qu’il y a de plus lourd, et il reste le même que l’on vende un pain ou quarante. Avec du volume, l’activité est plus rentable. ‘ Mais vu le prix et son image de marque, Poilâne n’a pas le droit à l’erreur quant à la livraison. ‘ Un colis égaré, c’est un client de perdu. Et un retard de deux jours entraîne une réexpédition : le produit doit être livré très frais. Nous allons ouvrir une boutique à Londres, mais multiplier les magasins, fabriquant eux aussi le pain artisanal, coûte très cher en investissements physique et humain. Et nous n’avons pas la même portée de clientèle.

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La rédaction