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Java consacre ses premières messageries applicatives

Sun a lancé l’API Java Messaging Service (JMS) en milieu d’année 1998. Il aura fallu attendre près de deux ans avant de voir apparaître les premiers produits conformes à JMS. Nombre d’entre eux démontrent leur capacité à transporter des messages XML.

Jusqu’à encore récemment, les middlewares orientés messages (MOM), à l’instar de MQSeries d’IBM, MSMQ de Microsoft, ou Rendezvous de Tibco, exposaient des interfaces de programmation propriétaires. C’était avant que Sun n’annonce, en août 1998, son API Java JMS (Java Messaging Service). La notion de messagerie asynchrone tient une place si importante dans les nouveaux environnements Internet – tant en termes d’intégration d’applications que de commerce interentreprises – que JMS est désormais incluse dans J2EE, l’édition entreprise de la plate-forme Java 2.
Si Sun proclame logiquement une mise en ?”uvre de sa progéniture JMS avec son produit Java Message Queue, le salon JavaOne 2000 de juin dernier s’est fait l’écho d’une augmentation sensible du nombre d’éditeurs de MOM Java (voir tableau). Fiorano, SoftWired et Progress forment le trio le plus en vue. De fait, tous très jeunes, les produits JMS placardent leur première référence. Ainsi, comptant deux cents agences environ et une centaine d’entrepôts, le groupe Lapeyre a mis en ?”uvre SonicMQ de Progress, à la fois pour intégrer entre elles les applications hétérogènes de son back office et pour relier son front office – développé avec le L4G Delphi – à ces mêmes applications centrales, basées sur le SGBD et le L4G de Progress.
Ce même SonicMQ – dans le cadre d’un accord de partenariat signé au printemps dernier – a été retenu par Iona pour être intégré à son serveur d’applications J2EE iPortal Application Server. Comme Iona, et plutôt que de mettre en ?”uvre l’API JMS dans son serveur d’applications GemStone/J 4. 0 par ses propres moyens, GemStone a préféré s’en remettre aux experts. “Agnostique dans ce domaine”, comme l’affirme Doug Pollack, vice-président marketing de l’éditeur, GemStone s’est allié, coup sur coup, aux trois principaux fournisseurs de produits JMS.

Transport de documents XML

En plus des formats d’informations transportées par les messages JMS (texte, octets, objets Java, etc. ) et décrits dans la spécification, la plupart des MOM Java exploitent également les données XML. Même si, comme l’indique Jean-Christophe Bernadac, directeur technique de la SSII CosmosBay, “le protocole synchrone HTTP s’avère être beaucoup plus léger” – et donc plus performant dans le transport de documents XML -, JMS affiche de sérieux atouts. Un middleware asynchrone Java garantit la bonne délivrance des documents XML. Avec SoftWired, cette sécurité vaudra aussi pour tous les terminaux mobiles. Son outil iBus//Mobile, fonctionne en effet sur les systèmes d’exploitation PalmOS, Windows CE et Epoc. Le succès des MOM Java pourrait, d’ailleurs, bien venir de ce type d’appareils – téléphones cellulaires, assistants personnels, etc. Occasionnellement connectés au serveur d’entreprise, ils ne peuvent s’appuyer sur un middleware synchrone, inadapté aux coupures de communication ou aux longs délais de transmission. Ainsi, après SoftWired, Progress prépare-t-il une version mobile de SonicMQ.

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téphane Parpinelli