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iPhone 4S, Apple pousse le moteur sans passer la cinquième

Au fil d’une keynote test, l’iPhone 4S a été dévoilé. Mise à jour logicielle autant que matérielle, il laisse perplexe.

On espérait un iPhone 5. Synonyme de saut en avant, d’évolutions majeures, on aura finalement droit à l’iPhone 4S, comme on avait eu, en 2009, un 3GS après l’iPhone 3G. Sans nous attarder sur une keynote, qui a été autant celle du renouveau de l’équipe dirigeante que celle d’un nouveau ton, qui se cherche encore, on peut indéniablement dire que ce 4S déçoit de prime abord. Et pourtant, si on y réfléchit – à l’exception d’un nouveau design, absence assez frustrante, il est vrai – la quasi totalité des rumeurs et attentes sont satisfaites.

Evolution matérielle fidèle aux attentes

Tout d’abord, l’iPhone 4S adopte le processeur double cœur Apple A5, cadencé à 1 GHz, qui équipe déjà l’iPad 2. Un processeur doté d’une partie graphique elle aussi à double cœur, pour des gains de performances dans les jeux qui pourraient atteindre un petit x7. 

Une belle performance, d’autant qu’Apple annonce avoir réussi à augmenter, parallèlement, l’autonomie de son appareil : 8 heures en communication 3G (contre 7 heures précédemment), 14 heures en communication GSM, 6 heures en surf 3G, 9 heures en surf Wi-Fi, plus de 10 heures en lecture vidéo, plus de 40 heures en lecture audio et pas moins de 200 heures… en veille.

Sur le SoC de l’Apple A5, on trouve également une puce spécialisée qui sert au traitement des photos et vidéos. Car de ce côté aussi les améliorations sont au rendez-vous, fidèles aux rumeurs de ces derniers mois. On trouve ainsi un capteur 8 Mpix, capables de faire des photos de haute qualité, retouchables avec un petit outil basique, et surtout de filmer en 1080p (stabilisé), à 30 images par seconde, contre du 720p avec l’iPhone 4.

Finalement, iOS 5 ne rime pas avec iPhone 5

Ensuite, il est vrai, la grosse nouveauté de cet iPhone 4S est la présence d’iOS 5. Au rang des nouveautés disponibles, un système de notifications intelligentes qu’on peut géolocaliser ; l’intégration de Twitter au cœur du système d’exploitation, pour pouvoir plus facilement partager des contenus avec ses followers ; l’arrivée d’un centre de notifications, très proche de ce qui existe sur Android – on le fait glisser du haut de l’écran – et la montée en puissance de la fonction SMS/MMS avec iMessage, qui pourrait concurrencer directement BBM, de BlackBerry. Il s’agit en effet de pouvoir échanger de manière illimitée des messages (avec texte, photo, vidéo, etc.) entre propriétaires de périphériques équipés d’iOS 5. On parle ici d’une base installée d’environ 250 millions d’appareils, même si tous ne sont pas éligibles à cette nouvelle mouture de l’OS mobile d’Apple.

Il y a par ailleurs des dizaines de nouveautés (Kiosque, pour s’abonner à des revues numériques) ou d’améliorations apportées à Mail ou à Safari, comme la possibilité d’afficher les pages Web en plein écran. Mais la nouveauté la plus frappante, la plus enthousiasmante et peut-être la plus gadget, c’est Siri.

Siri, la voix de son maître

Siri, c’est le petit nom du système de reconnaissance vocale plutôt futé mis au point par Apple (racheté et adapté pour être exact). On connaissait déjà l’outil Commande vocale, utile pour changer de morceau ou appeler un contact, mais c’était toujours un peu laborieux. Avec Siri, si le sans-faute n’est pas encore d’actualité, on s’approche du dialogue avec la machine.

On appuie sur un bouton et on parle naturellement à son iPhone. Ce dernier comprend alors ce que vous voulez dire et répond vocalement et à l’écran. Demandez-lui si vous devez prendre un parapluie à Paris, et il vous dira qu’il n’est pas prévu qu’il pleuve dans les jours à venir. Mais vous pouvez tout aussi bien demander à Siri de déplacer un rendez-vous, de vous lire un e-mail ou un message.

Tout n’est pas parfait, mais le résultat est suffisamment bluffant pour susciter un certain enthousiasme. D’autant que, comme avec les dernières générations d’outils de reconnaissance vocale disponibles sur iPhone, il n’est pas besoin d’en passer par une laborieuse période d’apprentissage.

La tête dans les nuages

L’autre nouveauté apportée par iOS 5, c’est bien entendu iCloud, système de synchronisation dématérialisée, intégré à l’OS d’Apple et aux applications. Il permet de faire en sorte que vos e-mails, photos, documents, préférences, etc. soient toujours synchronisés entre vos différents périphériques iOS ou Mac OS. Le service offre, de base, 5 Go de stockage gratuit.

Disponible dès le 14 octobre et dès le 7 à la préréservation, l’iPhone 4S, qui existera en 16, 32 et (enfin) 64 Go et sera vendu à partir de 629 euros, laisse toutefois un peu perplexe. On ne peut s’empêcher d’être un peu déçu à le découvrir et pourtant la liste des fonctions ajoutées et le gain de puissance par rapport à son aîné sont loin d’être négligeables. La perplexité vient peut être du fait qu’on s’attendait à ce qu’Apple réassoit avec un « grand coup » sa supériorité sur le marché des smartphones. En l’occurrence, si l’intégration entre matériel et logiciel ainsi que le nombre d’applications dans l’App Store sont toujours des points forts, pas sûr que cela suffise encore. Notre test nous en dira plus… 

En savoir plus sur l’iPhone 4S et iOS 5

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Pierre FONTAINE