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Internet en entreprise : de quelle mutation parle-t-on ?

Les chefs d’entreprise sont persuadés que les nouvelles technologies vont changer la vie de leur société. Pourtant, les services mis en place ne sont pas à l’image des discours tenus par les décideurs, selon les résultats d’une récente étude de la Sofrès et de Mazars.

En matière de nouvelles technologies, la théorie est une chose, la pratique en est vraiment une autre, beaucoup plus difficile. C’est ce qui ressort de l’enquête menée par la Sofrès pour le groupe d’audit et de conseil Mazars, qui constate que les entreprises sont encore loin d’utiliser toutes les possibilités offertes par les technologies de l’information.Les 600 dirigeants (français, anglais, espagnols et hollandais) d’entreprise traditionnelle interrogés reconnaissent à l’unanimité qu’Internet révolutionne l’économie. 42 % d’entre eux disent même avoir conscience que cette nouvelle donne va changer la vie de leur entreprise. Et 85 % s’entendent pour dire qu’Internet va améliorer les ressources humaines, valoriser leur organisation, le capital client, etc.Pourtant, ces discours paraissent étonnamment décalés par rapport à la réalité au sein des entreprises. Selon l’étude, la majorité des dirigeants réduisent ces concepts à la seule communication institutionnelle. La gestion des stocks ou celle des chaînes de distribution, par exemple, sont pour eux des domaines pour lesquels l’apport des technologies de l’information n’est pas vraiment essentiel.Si le réseau des réseaux fait fantasmer par ses capacités à apporter du changement, son utilisation concrète dans la vie quotidienne de l’entreprise n’est pas encore bien cernée par les chefs d’entreprise.Cependant, ce rapport au concret diffère suivant les pays et les cultures. Les Britanniques, qui ont su moderniser leurs réseaux de distribution grâce à Internet et à une forte action du capital-risque, reconnaissent plutôt l’apport des technologies de l’information dans la production et la gestion des stocks. Ce qui induit un rapport direct entre nouvelles technologies et hausse de la profitabilité. Le cas des Pays-Bas, qui privilégie en plus le recrutement, est similaire.

Des disparités entre le Nord et Sud

Même dans ce domaine, la distinction entre le Nord et le Sud est de mise. Car, au contraire de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, la France et l’Espagne sont bien loin de considérer les nouvelles technologies comme un moyen d’accroître leur profitabilité.Si 19 % des dirigeants français interrogés pensent que l’économie numérique va bouleverser la vie de leur entreprise de façon notable, la moitié d’entre eux pense que le changement a déjà eu lieu. Mais lequel ?Au final, les dirigeants ne connaîtront réellement l’intérêt des technologies de l’information quen prenant le risque de les faire entrer au c?”ur de la vie de leurs entreprises.

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Frantz Grenier