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Intel présente ses puces faible consommation pour serveurs

Le constructeur décline ses Pentium III en version Ultra Low Voltage pour serveurs hyperdenses. Pas de réelle innovation technologique, mais une façon de barrer le chemin à un Transmeta déjà éprouvé.

Au mois de mai dernier, Compaq annonçait le développement d’une architecture de serveurs hyperdenses, QuickBlade. Son partenaire Intel s’était alors engagé à produire une version adaptée ?” entendez à très faible consommation ?” de son processeur Pentium III avant la fin de l’année 2001. Les choses avancent.En effet, lors du Comdex, Intel a levé le voile sur le Ultra Low Voltage Pentium III, une version 1,1 volt pour serveurs du Pentium III, qui n’apporte donc aucun gain par rapport aux versions mobiles (elles aussi disponibles en 1,1 volt). La consommation maximale de cette puce serait de 8,2 Watts, selon Intel.

Une puce peu innovante

Contrairement aux promesses faites au mois de juin, la fréquence initiale ne sera pas supérieure au gigahertz, mais de 700 MHz. C’est peu pour une famille de processeurs dont les plus beaux fleurons atteignent 1,26 GHz. Intel annonce aussi un jeu de composants faible consommation associé, baptisé 440 GX.Le Pentium III Ultra Low Voltage est fabriqué avec une technologie de gravure 0,13 micron, et comporte 512 Ko de mémoire cache de second niveau synchrone. Le processeur associé à son jeu de composants exploite un bus système limité à 100 MHz, ce qui paraît un peu faible pour une puce serveur. Il reçoit jusqu’à 2 Go de mémoire vive de type PC 100 SDRAM. La puce bénéficie d’un support adapté, le package uFCBGA, développé pour un encombrement minimal.

Une annonce de circonstance

Dans l’ensemble, pas de révolution, mais une déclinaison à bon compte de technologies déjà parfaitement maîtrisées par Intel dans le domaine des puces pour ordinateurs portables. L’opération est avant tout une façon de faire un signe aux constructeurs tentés par les offres d’un Transmeta
en pleine tourmente.En effet, l’offre de ce dernier est plus novatrice technologiquement, lui permettant de commercialiser des puces cadencées à 700 MHz, alimentées à 1,2 volt, mais ne consommant que 2 Watts. Mais Transmeta a bien du mal à assurer son développement, et souffre en particulier de problèmes de mise au point de ses nouvelles générations de processeurs TM5800 et TM6000 (qui atteindraient le gigahertz). Du coup, les grands constructeurs pressés de se lancer dans l’aventure des serveurs hyperdenses se replient sur les valeurs sûres, à l’image de Compaq.

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Renaud Bonnet